Libreville, Gabon– [Mission d’introduction de Ken Lewis] – Le souffle de l'équateur

Messages : 606 Date d'inscription : 23/04/2012

Dans la cour de l'école internationale de Libreville (Gabon), Ken s'épongeait le front pour la dixième fois en moins de cinq minutes. Bien que vêtu de façon très légère, short de toile et t-shirt, le garçon souffrait de la chaleur et avait du mal à comprendre où ses camarades trouvaient la force de se déplacer aussi rapidement.

Voila presque deux semaines qu'il était élève de cet établissement et la première partie de sa mission n'avait posé aucune difficultés. Il avait réussi à faire la connaissance des frères Al'Oussef mais sans parvenir vraiment à se lier avec eux. Les deux garçons restaient distants avec tous leurs camarades tout en étant toujours d'une politesse irréprochable. Cet aspect réservé mis à part, ils gardaient, par ailleurs, un comportement tout à fait naturel.

Tout en cherchant du regard les deux Saoudiens, Ken se remettait en mémoire les termes de son ordre de mission.

Citation :

ORDRE DE MISSION DE KEN LEWIS

CE DOCUMENT EST ÉQUIPÉ D'UN SYSTÈME ANTIVOL INVISIBLE. TOUTE TENTATIVE DE SORTIE HORS DU CENTRE DE CONTRÔLE ALERTERA IMMÉDIATEMENT L'ÉQUIPE DE SÉCURITÉ.

NE PAS PHOTOCOPIER - NE PAS PRENDRE DE NOTES

Destination : Libreville (Gabon)

Contexte :
Le Gabon
Le Gabon est un pays francophone faiblement peuplé situé dans l'ouest de l'Afrique équatoriale. Voisin de la République du Congo, de la Guinée équatoriale et du Cameroun, il s'agit, grâce à un sous-sol très riche, d'un des pays les plus prospères d'Afrique.
Ancienne colonie française, il est indépendant depuis 1960.
Le Gabon exporte du pétrole, du manganèse, du fer, du gaz, du bois et bien d'autres produits de son sol et de son sous-sol. L'exploitation des mines d'uranium de Mounana a été interrompue en 2001 mais leur remise en service est envisagée.
Pays stable politiquement, le Gabon doit faire face, depuis peu, à la montée en puissance de groupuscules islamistes radicaux.

L'école internationale américaine de Libreville
Créée en 1976, cette école avait initialement pour mission d'offrir une éducation adaptée aux enfants du personnel de l'ambassade des Etats-Unis. Ouverte aux ressortissants d'autres nations, elle accueille aujourd'hui 150 élèves de vingt-vingt nationalités différentes et propose une scolarité allant de l'école primaire au lycée (grade 1 à 12).

Le duc et la duchesse de Cambridge effectuent une mission diplomatique dans différents pays africains, contribuant ainsi à renouer des liens entre ces états et le Royaume Uni.

Libreville, Gabon– [Mission d’introduction de Ken Lewis] – Le souffle de l'équateur Willia10

Au cours de leur visite au Gabon, ils participeront à l'inauguration d'un nouveau laboratoire de sciences à l'école internationale américaine de Libreville dont l'équipement avait été offert par la Grande-Bretagne.

Le MI 6 a été informé par la CIA qu'un risque important d'attentats, organisés par des fondamentalistes musulmans, existait durant cette cérémonie. Les enfants de Zoubir Al'Oussef, homme d'affaire saoudien et proche de ce milieu, sont élèves de cette école. Zulficar, l'aîné, âgé de 18 ans, est en dernière année (grade 12) et son frère Abdul-Alim, 14 ans, est en grade 9.


Zoubir Al'Oussef	Abdul-Alim (14 ans)	Zulficar (18 ans)

Mission : En complément du dispositif de protection mis en place, veiller à la sécurité du couple princier et s'assurer que la cérémonie se déroulera sans incident.

Rôle de CHERUB : Infiltré comme élève de l'établissement deux semaines avant la visite du couple princier, l'agent devra se lier avec Abdul-Alim Al'Oussef pour approcher également son frère. Il devra déterminer si ces deux enfants représentent une menace potentielle et inspecter également l'emplacement prévu pour la cérémonie pour détecter tout danger.

NOTE : CET ORDRE DE MISSION A ETE APROUVE A L’UNANIMITE PAR LE COMITE D'ETIQUE DE CHERUB. Cette mission est classée RISQUE MOYEN.

Le contrôleur de mission sera William Langlet, agent du MI 6 qui jouera le rôle d'un spécialiste en énergie atomique récemment affecté à Libreville et logeant avec son fils à l'hôtel Intercontinental dans l'attente d'obtenir un logement par l'ambassade.

Il est rappelé aux agents qu’ils ont le droit de refuser de prendre part à cette mission et qu'ils peuvent l’interrompre à tout moment de son déroulement.

La prise de contact était effective mais, pour le moment, il n'arrivait toujours pas à se déterminer sur la dangerosité de ces garçons. La cérémonie avec le couple princier était prévue pour le surlendemain en tout début d'après-midi et le jeune agent de CHERUB n'avait encore aucun élément concret lui permettant de se forger une opinion.

Il avait déjà inspecté deux fois le laboratoire qui devait être inauguré ainsi que ses environs immédiats et tout paraissait normal. Aucun colis piégé ne semblait s'y dissimuler. Pourtant les emplacements susceptibles d'accueillir une bombe ne manquaient pas. Extincteurs dans les couloirs, poubelles, faux-plafonds, les possibilités étaient nombreuses et Ken n'était pas certains d'avoir le temps d'effectuer une nouvelle fouille discrète juste avant l'arrivée du Prince William et de son épouse mais, après tout, cet aspect était plutôt de la responsabilité du service de protection rapprochée de la famille royale même s'il n'était pas interdit de leur donner un coup de main.

Soudain, un léger sourire apparut sur le visage du jeune Anglais. Il venait d'apercevoir ses "cibles". Seul comme à son habitude, Zulficar faisait calmement les cent pas à l'autre bout de la cour, le nez plongé dans un exemplaire du Coran. À une vingtaine de mètres de là, Abdul-Alim sortait du bâtiment abritant les salles de cours, son sac négligemment passé en bandoulière. Occupé à lire un message sur son i-phone dernier cri, le garçon ne prêtait aucune attention à son entourage et se dirigeait, de façon fortuite, vers Ken. Visiblement, il n'avait pas encore remarqué la présence de son camarade.

Messages : 12 Date d'inscription : 26/09/2013

The difficulty lies elsewhere

La perspective de partir en mission avait immédiatement secoué le jeune Lewis. Un frissonnement d'excitation et un sourire narquois s'était dès lors emparé de son visage, un clin d'oeil malicieux accordé à ses amies avant de partir et... Sans que personne ne le sache, un soupire de frustration, cette mission n'était absolument pas faite pour lui, il avait immédiatement reniflé la mise à l'épreuve, qu'il comptait bien entendu franchir. Nul obstacle n'est insurmontable. Déjà, le chaud était le contraire du froid et il s’identifiait bien plus facilement au renard polaire qu'au lézard. Et aujourd'hui encore, le soleil brûlant frappant ses cheveux ébènes le frustrait. Le visage déformé par une grimace "glacé", il enfonce négligemment ses mains dans ses poches, laissant son regard vaqué sur la foule d'élève à peine sa cible en vue. Les idées s'entrechoquaient et se repoussaient, il ne savait réellement pas comment faire, voilà déjà deux semaines qu'il s'heurtait à un mur. En effet, les deux jeunes musulmans restaient froid et ne montrait aucun caractère commun à Ken. Le livre entre les mains du dit musulman le démontrait plus que jamais, bien que chrétien, il n'avait jamais touché la bible or l'autre lisait le coran comme sa littérature du dimanche. Une brève onomatopée signe de frustration s'échappe, rapidement remplacé par un sourire des plus authentiques.

Le p'tit dernier de la fratrie, celui ayant son âge et étant plongé dans son iPhone dernier cri était visiblement une cible à sa hauteur, restait à savoir comment aborder ce dernier. Inutile de parler de fille, d'alcool ou d'autre chose encore moins musulmanes que catholiques. Les blagues vaseuses sont tout autant à proscrire et donc toutes celles apprises au côté de ses potes du centre était inutile. L'esprit vacant à 100 à l'heure, il observait sa chute se rapprocher, que dire, que faire ? Passant négligemment sa main dans les cheveux, il allait s'autoriser une petite incartade, une petite boutade de temps en temps lui permettra de se rapprocher. La politesse entre les deux étaient quelques choses à franchir pour avancer dans la mission. C'est pourquoi, tenant son sac de la main gauche, il pointe sa droite vers Abdul, la main ouverte pour le repousser légèrement. Sourire au lèvre, il s'exclame.

Hey, Abdul, regarde devant toi au lieu d'écrire à ta mère, tu pourras lui parler c'soir. J'dis ta mère, comprends moi, de toutes façons t'as aucun autres numéros dans ton répertoire.

La religion n'était pas un sujet sur lequel jouer, il s'était donc abstenue la seconde phrase se rapprochant plus de "tirer ton coup", "femelle" et autres mots qui auraient pu faire fuir le jeune homme. De plus, le rire moqueur ayant suivie cette phrase permettra de provoquer, peut être, la justification du jeune homme. Peut être hâtive avec mensonge, qui me permettra plus tard de le cerner. Remettant sa main droite dans sa poche, Ken observait le jeune musulman à travers ses lunettes. Il portait un ensemble évitant tous ton contrasté, exit les T-Shirts noirs, bleu foncés ou autres. Malheureusement, c'était la plus grande partie de sa garde robe. Il s'était donc contenté d'un T-Shirt rayé blanc et bleu clair, d'un short bordeaux et de chaussures en toiles. Profitant des verres teintés, il regarde les quelques jeunes filles qui passent, bronzé pour la plupart, peu se rapprocher de son habituel terrain de chasse. Cependant, autant l'avouer, cela ne faisait qu'augmenter le charme de celle qui s'en effleurait.

Et puis, une goutte de sueur s'écoulant sous son aisselle, le long de ses obliques. Collant rapidement son T-Shirt contre celle-ci pour empêcher la goutte de descendre plus bas. Il ne peut retenir un soupir.

Bon dieu, comment faites-vous pour survivre à ces températures. D'où j'viens, c'est difficilement les trente pour les plus beaux jours.

N'ayant pas bougé, montrait clairement qu'il allait poursuivre son chemin avec l'Abdul.

Messages : 606 Date d'inscription : 23/04/2012

Surpris de se voir ainsi interpelé, Abdul-Alim marqua un temps d'arrêt avant de le lever les yeux vers l'importun. Une grimace fugitive d'agacement se forma sur son visage avant que ses traits ne reforment bien vite le masque d'impassibilité polie qui était le sien en toute circonstance. Parallèlement à ça, le pouce de l'adolescent se déplaça rapidement sur l'écran tactile de son i-phone afin de couper la session et faire ainsi disparaître toute image compromettante du regard curieux de Ken.

L'Anglais eut juste le temps de deviner la photo d'un visage féminin n'ayant rien à voir, tant au niveau de l'âge (approximativement celui des adolescents) que de l'apparence avec la mère de son condisciple.

Sans répondre ouvertement à la provocation, le jeune Saoudien riposta en esquissant un sourire crispé.

"Je suis désolé d'avoir failli te bousculer…", commença-t-il d'un ton légèrement embarrassé. "Je… Euh, en effet, ma mère nous prépare justement quelque chose pour notre retour après les cours. Au fait, la tienne vous rejoint quand ? Aurait-elle peur de l'inconfort de l'hôtel et préfère attendre que vous trouviez une villa somptueuse ? Je prie Allah de vous permettre de retrouver rapidement ce que vous cherchez…"

Abdul-Alim se décontracta et son sourire devint plus naturel alors que Ken se plaignait ouvertement du climat.

"Je trouve ces températures largement supportables.", commenta-t-il. "C'est surtout l'humidité qui les rend difficiles. Chez moi, il fait nettement plus chaud que ça pendant la journée mais l'air est sec. Et on s'habille de façon adapté pour y faire face…"

Ces dernières paroles furent prononcées avec une petite grimace d'amertume. En effet, le garçon, à l'instar de son frère ou des autres élèves de l'établissement, était vêtu à l'occidentale (les deux Saoudiens étaient même en pantalon) et ne portait pas une djellaba traditionnelle, vêtement suffisamment ample pour laisser l'air circuler.

Sans faire mine de vouloir continuer la conversation, Abdul-Alim remonta son sac sur son épaule et commença à s'éloigner tranquillement, contournant sans un mot Ken pour se diriger vers Zulficar. Il n'était que 13h00 mais la journée scolaire était déjà terminée dans ce pays où tout commençait très tôt le matin afin de profiter de la relative fraîcheur. Les après-midis étaient traditionnellement consacrés, après la sieste indispensable, aux activités extrascolaires, sports ou loisirs divers.

Visiblement, le jeune musulman devait aller retrouver son frère afin de rentrer avec lui. Habitant à une dizaine de minutes de marche du lycée, ils faisaient habituellement le trajet à pied, contrairement à Ken qui devait prendre un bus antédiluvien et brinquebalant pour rejoindre son hôtel au centre ville.

Messages : 12 Date d'inscription : 26/09/2013

Faisant semblant de ne pas remarquer l'agacement fugace du jeune arabe, il laisse mon regard vagabonder sur son téléphone pendant qu'il est visible. Malgré le contraste de ses lunettes, il discerne facilement une blonde au teint pâle, donc rien à voir avec la femme que devait être la mère des deux métisses. Pour une fois, il ne laisse pas le léger sourire victorieux sur son visage, ne le laissant même pas apparaître, tous compte fait, cependant la manœuvre d'Alim ne passe pas sans qu'il le remarque. Ce portable semble être une source d'information des plus utiles.

Secouant légèrement sa main face à l'attitude embarrassante du jeune homme, il fait comprendre qu'il ne lui en tient pas rigueur. Retenant difficilement son sourire face au Allah, étant un mot qu'il utilise souvent à tord et à travers afin de provoquer le rire de ses camarades. Cependant, il laisse un soupire accablé s'échapper à l'idée des températures abracadabrante que doivent atteindre le domicile du jeune.

Cependant, trouvant dans la "maman" un prétexte parfait pour s'incruster chez sa cible, Ken revêt une impression beaucoup plus renfermée. Donnant presque l'impression d'un enfant blessée, se demandant encore s'il devait parler avec un soupçon de colère dans la voix ou non. Ricanant amèrement, il s'exprime doucement.

Chose de sûr, c'est qu'elle m'attendra pas à la fin des cours avec un bon repars. Après ce qu'elle compte faire ? ça dépend si elle souhaite me voir après une dizaine d'année d'absence.

Retenant un "chaud comme l'cul du diable" en parlant de température, il remet son sac sur son épaule en suivant Abdul. De toutes façon l'arrêt de bus est au même endroit.

Bah moi, ma température c'est 30 degré et pas un de plus en été. J'pourrai m'envoyer une dizaine de verre d'eau là.

Messages : 606 Date d'inscription : 23/04/2012

Une lueur de compassion parcourut le regard d'Abdul-Alim lorsque Ken laissa entendre que sa mère les avait abandonnés depuis près de dix ans.

"Elle ne te manque pas trop ?", demanda-t-il avec un peu de tristesse dans la voix. "Les femmes occidentales oublient trop souvent où se trouvent leur devoir et agissent avec beaucoup trop de frivolité. Il ne faudrait pas permettre de telles choses…"

Voyant que le jeune Anglais lui emboîtait le pas, le Saoudien ne fit aucun commentaire. Si ce dernier était agacé par son camarade qui semblait décidé à s'incruster, il n'en laissait plus rien paraître, son visage ayant repris son habituel masque de froide politesse, dénuée de tout sentiment.

Ayant aperçu son frère qui venait vers lui, Zulficar referma le Coran qu'il rangea soigneusement dans son sac. Surpris par la présence de Ken, il lança un regard interrogatif à Abdul-Alim, semblant lui demander la raison de la présence de cet étranger à ses côtés.

"Lui, c'est Ken. Il est Anglais et est dans ma classe.", le présenta rapidement le benjamin de la famille Al'Oussef. "Y'a pas longtemps que son père et lui sont arrivés. Ils logent à l'Intercontinental."

"As-sâlam 'aleïkoum.", le salua-t-il en lui tendant la main droite. "Bienvenue à Libreville. Ça doit te changer du climat de ton île…"

Le ton du jeune Arabe n'était nullement ironique. Il abordait simplement un camarade supposé de son frère avec courtoisie mais en conservant une certaine indifférence. Le ton était poli, mais sans aucune chaleur, comme si l'adolescent se forçait à jouer un rôle qui n'était pas le sien.

Messages : 12 Date d'inscription : 26/09/2013

Intérieurement, la compassion du jeune arabe froisser l'orgueil navrant du jeune Ken. Et extérieurement aussi, il ne pourra pas s'approcher d'eux en se nourrissant de compassion. Secouant légèrement sa main devant sa bouche, un sourire ironique au visage, il allait laisser un propos sexiste s'échapper.

Qu'importe, mon père s'est bien assez occupé de moi et m'a déjà appris plus d'une fois les dures lois de la vie. Je n'ai simplement pas eu la douceur.

Pour une fois, l'aimant à merde ne semblait pas attirer celle-ci. Et pourtant, dieu seul sait ô combien cela serait utile. Cependant, avec cette chaleur, personne ne semblait vouloir perdre les quelques pourcentages d'eau composant l'organisme. Il était conscient de l'agacement qu'il causait, pire qu'un chewing-gum collé aux baskets. Pour le moment. Tenant toujours son sac en bandoulière, il écoute la brève présentation du jeune arabe. Son frère semblait tout aussi refermé. Ce n'était pas normal, pas un gosse de dix-huit ans. Quelques choses clochaient et il en était certain, ils avaient forcément quelques choses à cacher.

Enchanté. Par contre c'est toujours bien quand on présente aussi le second interlocuteur. M'enfin soit. Parfois le changement peut faire du bien, disons que c'était pas vraiment l'idéal, par la-bas.

Et pourtant, il avait tous ce qu'il lui fallait pour accomplir une partie de la mission, avec de la chance. Les micros cachés dans un faux fonds au fond de son cartable avait été prévu spécialement pour, ils seront glissés dans un endroit plus adéquat pour les apposer rapidement une fois la porte d'entrée passée. Il était facile de déceler le masque, encore faudra-t-il lire correctement le véritable visage. Tranquillement il toise, derrière ses verres teintés les deux jeunes en face de lui, atmosphère bien froide entre deux frangins. Même pas de "salut", "comment ça va" ou encore quelques mots vulgaires tel que "ma couille" ou autre grossièretés balancé normalement aux oreilles de son frangin.

Messages : 606 Date d'inscription : 23/04/2012

Si Zulficar et Abdul-Alim se sentirent mortifier par l'ironie de Ken, ils n'en laissèrent absolument rien paraître, gardant le même masque de politesse froide sur leur visage.

"Désolé.", daigna quand même répondre l'aîné des deux Saoudiens. "Je suis Zulfica Al'Oussef, le frère d'Abdul-Alim. Il est naturel que ce climat vous perturbe quelque peu, vous autres occidentaux. Votre mode de vie habituel ne vous habitue pas trop à vous dépasser..."

S'inclinant légèrement, le garçon poursuivit, essayant de prendre congé.

"Il nous faut rentrer maintenant.", conclut-il à l'attention de Ken. "J'ai été très heureux de faire ta connaissance."

Plantant là le jeune Anglais, Zulficar tourna les talons et gagna la sortie de l'établissement. Après un sourire d'excuse adressé à Ken, son jeune frère le suivit avec un temps de retard. Zulficar fut rapidement rejoints par un petit groupe d'élèves que l'agent de CHERUB connaissait plus ou moins de vue. Tous étaient plus vieux que lui et il n'avait jamais vraiment eu l'occasion de faire connaissance.


Shayne (16 ans)	Stefania (16 ans)	Tosin (17 ans)

Messages : 12 Date d'inscription : 26/09/2013

Sentant une vague de contentement le soulager devant le silence murmurant médisance, il enfonce encore plus ses mains dans ses poches. Laissant sa lèvre se retrousser légèrement du côté gauche, passant une main dans ses cheveux. Le jeune homme se doute de la difficulté de la mission, surtout après avoir laissé passer une occasion d'intégrer la petite famille des futurs onze septembre. Doucement, il s'arrête, prouvant bien aux groupes avant que celui-ci ne le lâche que, de toutes façons il s'arrêtait ici. Qu'importe, il n'allait rien comprendre et s'en ficherait certainement. Haussant un sourcil à la pique habilement lancé par le jeune Saoudien, il évite de répondre. Se contentant d'un simple hochement de tête pour accueillir l’au-revoir, et non l'adieu, des deux frères. Laissant ses yeux se tournaient sans que sa tête ne bouge, il observe les trois jeunes se fondant au groupe. Une jeune blonde, un blond et un noir. Grimaçant légèrement, il les observe s'échanger quelques formalités, avant de s’intéresser à son environnement. Les rues dalleuses et plutôt peuplé permettait une filature discrète mais dont la difficulté augmentée dans le sens où il ne fallait surtout pas les perdre de vue. Une fois le groupe s'en allant, Ken se dépêche de poser son sac à terre, faisant mine de chercher quelques choses. Il en sort une casquette, des lunettes de soleil au couleur différence et au verre non teinté, ainsi qu'un téléphone portable donné pour la mission qu'il glisse dans sa poche. Passant ses cheveux en arrière afin de ne laisser aucune longue mèche ébène dépasser, les côtés étant bien moins loin, permettront de ne pas heurter la vision des deux Oussef. De même que les yeux qu'ils n'avaient jamais vu seront désormais visible à l'aide de fausse lunette qu'il faudra s'assurer de jeter une fois la filature fini. Micro et autre dans une poche accessible du sac, il était prêt. Peu de monde avait fait attention ou encore, peu de monde avait pu se douter de la manœuvre.

Hey, let's go.

Chuchote-t-il. S'enfonçant dans la foule, il fallait savoir exactement la direction que prenait les collégiens. Bizarrement, il sentait que le courant passerait mieux avec les trois amis des Al'Oussef, qui pourrait l'intégrer peut-être plus tard, avec les deux supposés-terroristes. Restez à trouver moyens de faire connaissance, ou de forcer la rencontre. Encore que, si ça tournait mal ça pourrait être un bon point pour lui.

Messages : 606 Date d'inscription : 23/04/2012

S'arrêtant à l'arrêt de bus, Ken regarda le petit groupe s'éloigner. Puis, mine de rien, il entreprit sa filature qu'il espérait discrète. Rapidement, il réalisa qu'il serait illusoire de vraiment espérer passer inaperçu malgré la foule qui se pressait dans les rues. Il était pratiquement le seul blanc dans les environs et, malgré ses changements d'apparence, il restait aussi visible que le nez au milieu de la figure.

Pour ne pas se faire remarquer, le jeune espion dut donc laisser la distance entre lui et ses cibles augmenter, au risque de perdre la contact visuel mais, ce qui était valable pour l'Anglais l'était aussi pour ses camarades : un groupe de cinq adolescent composé en majorité de personne de race blanche pouvait difficilement se "dissoudre" dans la population noire de Libreville.

Après quelques minutes, les deux frères Al'Oussef arrivèrent chez eux, somptueuse maison entourée d'un mur d'enceinte assez haut et couvert de tessons de bouteilles à son sommet pour dissuader d'éventuels voleurs. À l'abri de ce mur, se trouvaient très certainement une piscine ainsi qu'une confortable habitation parfaitement entretenue par une horde d'employés (gardiens, jardiniers, femmes de chambre, etc.).

Après avoir laissé les deux Saoudiens, le reste du groupe poursuivit sa route en devisant gaiement. Soudain, un scooter apparut, slalomant entre les ornières tout en remontant la route. Stefania, qui marchait sur le bord de la chaussée, fut violemment bousculée alors que le sac contenant ses cours lui était arraché. Avant que les garçons n'aient pu réagir, le voleur accéléra brusquement pour leur fausser compagnie.

Surpris par la rapidité de la scène, Ken vit la mobylette venir dans sa direction dans un rugissement pétaradant. Le voleur allait certainement passer à moins de deux mètres de lui avant d'aller se perdre dans les ruelles étroites et sinueuses de la ville.

Messages : 12 Date d'inscription : 26/09/2013

Spoiler:

Grognant au manque de chance, hurlant intérieurement au désespoir de voire enfin quelques choses qui pourrait rendre cette journée divertissante et le sauver de cette ennuie morbide qui, de plus en plus, lui donner envie de cogner ces deux noirs jusqu'au sang. Jusqu'à ce qu'enfin il lâche ce qu'ils savent. Cependant, c'était impossible. Et inutile de préserver ce changement de look qui portera forcement soupçon en cas de découverte. C'est pourquoi il remet ses anciennes lunettes, teinté. Les mains dans les poches, la casquette tournée vers l'avant il avançait, doucement, au rythme de quelques choses qu'il ne contrôlait pas alors qu'il le devrait. Remerciant intérieurement le bon dieu, ou bon Allah en ce territoire, d'avoir donner deux amies blancs aux Saoudiens.

Notant dans un coin de sa mémoire l'endroit où se situer la maison des deux, tentant de trouver quelconque caméra. Il ne trouve finalement qu'un fil barbe-let suspect entourant la totalité de la maison. Cependant, cela serait plus facile d'approchait les deux gamins par leurs amis et au vue du look des deux garçons, il semblait bien plus fêtard que leurs congénères, sourire au lèvre, déjà 1000 & 1 occasions se présentait, mais la meilleur restait à venir. Il trouvait hypocrite les deux musulmans qu'il avait dès lors cessait de fuir, supposant que derrière ses murs se trouvaient une piscine luxueuse et une maison dans laquelle travaillaient certainement quantité femme de ménage.

C'est alors que le rugissement pathétique d'une poubelle roulante casse mes oreilles. Toisant narquoisement le chauffeur de loin, quelques « pédale » s'échappant, il ne pourra se retenir de remercier le chauffeur après le crie de la demoiselle en détresse. Faisant tomber son sac en bandoulière, prenant un pas d'élan sur le côté pour faire prendre de la vitesse à son sac avant de l'envoyer contre le poitrail de l'animal voleur. Avec la foule, très peu de chance pour qu'il puisse partir sur le côté, où ce sera homicide. Quoi qu'avec la bécane... Et encore, s'il se rapprochait trop de lui, la bandoulière du sac lâcherait surement, mais le pilote sera à terre et lui aura une bonne excuse pour gémir quelques peu et heurter la sensibilité féminine. Les deux garçons se moqueront certainement de la chute. Enfin, c'est une bonne idée. Enfin, j'espère;

Messages : 606 Date d'inscription : 23/04/2012

Laissant derrière lui la villa de la famille Al'Oussef, Ken avait poursuivit son chemin, filant discrètement le reste de la petite bande. Il avait quand même pris le temps d'identifier les différents systèmes de sécurité mis en place. Outre les tessons de bouteilles au sommet du mur d'enceinte, il put également détecter différentes caméras de surveillance, certainement reliées à une salle de contrôle, mais l'œil exercé de l'agent s'aperçut également que leurs champs ne se croisaient pas de façon impeccable et qu'il subsistait certains angles morts.

Ken eut à peine le temps de graver ces informations dans sa mémoire que les choses s'accélérèrent devant lui. Victime d'un vol à l'arraché, Stefania poussait des cris stridents alors que son voleur s'enfuyait sur sa mobylette. Malheureusement, son itinéraire de fuite passait à proximité du jeune Anglais qui n'hésita pas à intervenir. D'un geste rapide et précis, ce dernier projeta son sac dans la poitrine du conducteur, le déséquilibrant et provoquant sa chute. Alors qu'il roulait dans la poussière, le produit du larcin lui échappa et tomba à terre.

Réagissant après les premiers instants de surprise, Shane et Tosin arrivaient en courant, suivis de près par Stefania. Sans demander son reste, le voleur se remit rapidement debout et, redressant son scooter, il l'enfourcha pour disparaître rapidement, abandonnant son butin derrière lui.

Un moment interloquée, la foule commença à s'agiter, formant un cercle autour des quatre adolescents. Un courant hostile semblait la parcourir. Visiblement, seule la fin de l'action avait été vue et comprise et, aux yeux de tous, un jeune blanc paraissait avoir agressé, sans raison, un noir sur sa mobylette.

Une grille de la résidence Al'Oussef s'ouvrit alors que sortit un homme à la carrure impressionnante, en lunettes de soleil et costume. Attirés par le remue-ménage extérieur, il était suivi de Zulficar dont le visage marqua la surprise en apercevant ces camarades.

"Que se passe-t-il ?", demanda-t-il en s'avançant alors que son garde du corps se plaçait devant la foule pour la tenir à distance.

Messages : 12 Date d'inscription : 26/09/2013

Une nouvelle fois trop impulsif, cependant, dieu que c'était bon. Un sourire nouveau scotché au visage, déjà ses neurones s'agitant provoquant un léger frissonnement de sa colonne vertébrale. Le bien-être l'habitant, c'est affichant un sourire gêné, sa main allant frotter son cou doucement alors qu'il se baissait pour ramasser son sac dont l'une des bandoulière avait lâché. Il en profite pour remettre grossièrement les affaires de la jeune femme dans son sac, le tendant dans sa direction pour qu'elle participe à le sortir de son pétrin.

Baillant légèrement, sachant que quoi qu'il arrive l'histoire s'arrangerait, il lui suffirait simplement de mentionner un "Papa" pouvant le prendre en repartant d'un rendez-vous pour son "travail". Ne sachant pas vraiment ce qu'il y avait au bout de cette rue, il pourra mentionner un "mince, je vais devoir le rappeler" ou un "bah voilà". Pour le d'où vient il ? L'éternel, je sais pas. Et il m'a appelé un peu après que vous soyez partie. Quand j'ai vu ce voleur se diriger vers moi, j'ai réagi d'instant, c'est habituel dans certaine partie de la France. Bref, le tour est joué.

Plaquant la bandoulière libre sur son épaule, enfonçant sa seconde main au plus profond de sa poche alors que la seconde allait tenir la bandoulière intact. Soupirant comme aime le faire la plupart des français, je ne peux qu'attendre en tenant le sac de la demoiselle que tout reviennent à la normal dans cette rue bien trop active. Retenant un juron en fixant le public lorsque celle-ci s'avance vers moi, je prononce quelques mots à voix haute, acerbe pour le public, ironique pour la demoiselle.

Je ne pouvais décemment pas résister aux cries d'une demoiselle en détresse.

L'ironie de la situation, c'était qu'il criait raciste alors qu'eux-même était raciste, sinon l'histoire imaginé n'aurait pas été, blanc tapant sur un noir. La seconde ironie, c'est qu'on en revenait aux noirs voleurs. Stéréotype fondé, visiblement.

Messages : 606 Date d'inscription : 23/04/2012

[HRP]Attention, tu mélanges la 1^ère personne et la 3^ème dans ta narration. Il est d'usage ici de faire l'intégralité de son RP à la 3^ème personne.[/HRP]

Shayne, arrivé le premier sur les lieux, s'empara rapidement du sac que venait de récupérer Ken et le tendit aussitôt à Stefania avec un sourire un peu gêné. Le garçon essayait, sans doute, de faire oublier son manque de réaction devant l'incident et, par là-même, d'éclipser le rôle du jeune anglais.

Se mettant aux côtés du garde du corps, Tosin fit face à la foule et lui adressa quelques paroles rapide en dialecte, vraisemblablement en myéné, une des nombreuses langues bantoues parlées au Gabon. Aussi brusquement qu'elle était apparue, la colère de la population s'éteignit, certainement apaisée davantage par la façon dont les mots avaient été prononcés que par leur nature. En s'exprimant dans leur langue, Tosin avait prouvé qu'il était des leurs et, par extension, que ceux avec qui il était, bien que blancs, méritaient au moins l'indulgence…

Un peu en retrait, Zulficar se gardait bien d'intervenir et conservait toujours son attitude de prudente neutralité. Derrière lui, le visage d'Abdul-Alim apparut par la porte de la propriété. À la vue de Stefania, encore sous le choc, qui se frottait le bras où venait d'apparaître une marque rouge, souvenir du frottement de la lanière de son sac violemment arraché, le garçon sembla bouleversé.

"Que s'est-il passé ?", demanda-t-il bêtement, reprenant sans le savoir pratiquement les mêmes mots que son frère. "Stefania, tu n'as rien ? Tout va bien ?"

Inquiet, le garçon se tourna vers Zulficar.

"T'as vu ce qu'il s'est passé ? Elle n'a pas l'air bien. Il faut la faire entrer un moment pour reprendre des forces."

Effectivement, la jeune fille paraissait bien éprouvée et ce n'était pas l'attitude maladroite de Shayne qui y changeait quoi que ce soit. Soudain, Ken eut une illumination. La photo rapidement aperçue sur l'écran du téléphone du jeune Saoudien représentait une fille blonde. Or, Stefania correspondait à cette description. Même s'il n'avait pas clairement pu voir le visage de celle qui était sur la photo, l'agent était presque sûr qu'il venait d'identifier celle pour laquelle Abdul-Alim en pinçait. Par contre, rien n'indiquait que ce sentiment soit réciproque…

Pendant que Ken élaborait mentalement ces déductions, Zulficar était sorti de son mutisme.

"Tu as raison. Je pense qu'un grand verre d'eau lui fera le plus grand bien pour reprendre ses esprits. Entre donc…", conclut-il en invitant Stefania à le suivre chez lui.

Un instant décontenancée, la jeune fille eut quelques mots de remerciements avant d'accepter l'invitation. Tout naturellement, Shayne et Tosin lui emboîtèrent le pas, entrant à leur tour chez les Al'Oussef, sans faire mine de convier Ken à rester avec eux.

Sur le trottoir, le garde du corps jeta un regard rapide au jeune Anglais et marqua une seconde d'hésitation. N'ayant eu aucune consigne, il ne savait pas encore s'il devait le laisser entrer ou, au contraire, lui refermer la porte au nez.

Messages : 12 Date d'inscription : 26/09/2013

Lorsque le blond vint saisir le sac de la demoiselle, d'abord stupéfait par tant de bouffonnerie, il garde ses mains dans ses poches. Reculant légèrement son dos, après la stupéfaction, c'est un sourire aussi hypocrite que narquois qui s'installe sur son visage, côtoyez des gens comme cela lui faisait perdre de la dignité. Cette mission sera facile, des personnes ainsi couardes ne pouvaient décidément rien faire.

Comme seule remerciement, des paroles indirectes qu'il ne peut comprendre. La foule se calme, mais ne te regarde pas pour autant d'une façon plus positive, peut être que le fait qu'un blanc ait tabassé l'un des leurs les emmerdes, même si c'est un voleur. Il ne se sentait pas chez lui, il ne pouvait supporter cette populace et décidément se trouver trop bien dans ses baskets et trop modeste pour côtoyer ces gens qu'il jugeait désormais sans valeur. D'un autre côté, il avait aidé, on ne pouvait réclamer remerciement pour une aide. Aussi se contenta-t-il d'oser les épaules et de s'enfoncer dans la foule, jugeant que pour aujourd'hui c'était bien suffisant. Il resta tous de même suffisamment longtemps pour voire l'autre péteux d'Abdul. Se retournant légèrement à ce moment là, toisant le gamin du haut de son 172 cm.

C'est là que le tilt se fit, la lumière éclairant son esprit bien trop obscur et fermé. Narquois qu'il devient, le jeunot tentait de se faire une femelle de deux ans de plus que lui ? à en juger par les caractères qu'ils avaient adoptés pendant sa filature, c'était impossible. Les filles de cette âge sont souvent plus à la recherche de la maturité chez des hommes plus âgés et qui ont plus connu, avec lesquels elles se sentent en sécurité. M'enfin, dans ce pays tout est possible. Pénétrant une nouvelle fois dans la foule sans oublier de remercier le garde du corps d'un mouvement de main, le seul à avoir un peu de cervelle, visiblement. Il passe un coup de file à son contrôleur afin de rentrer, mais aussi de faire le point.

Messages : 606 Date d'inscription : 23/04/2012

Un regard parfaitement indifférent fut la seule réponse du garde du corps au salut que lui adressa Ken. Sans un mot, l'homme tourna les talons pour entrer à son tour dans la propriété. La porte se referma aussitôt sur le lieu de résidence de la famille Al'Oussef, l'isolant du reste du monde.

Laissant ses "camarades" de lycée se remettre de leurs émotions, le jeune agent fendit la foule pour s'éloigner et rentrer à son hôtel. Avec la versatilité des Africains, la population était passée de la colère à l'indifférence et les mêmes personnes, qui étaient prêtes à faire subir un mauvais sort à "l'étranger" qui avait bousculé un des leurs, maintenant le regardait évoluer au milieu d'elles sans y prêter vraiment attention.

Prenant son téléphone dans sa poche, Ken alla chercher dans son répertoire le numéro de son contrôleur de mission. Validant l'appel, il porta l'appareil à son oreille attendant que son correspond décroche.

Au bout de trois sonneries, une voix rauque que le jeune Anglais identifia sans peine comme étant celle de William Langlet se fit entendre.

"Ken ? T'es où ?", s'enquit l'homme. "T'as avancé dans ton travail ?

Messages : 12 Date d'inscription : 26/09/2013

Lorsque la voix d'homme de William se fit entendre, l'Anglais put se permettre un sourire enfin vrai.

« Yo William, ouais c'est moi, j'suis devant la maison des arabes.

Dit'il alors qu'il se mettait de côté, loin des oreilles indiscrètes ou de personne pouvant entendre des bribes pas très saine de sa conversation, notamment le "des arabes". Dans cette ville, fallait pas qu'on l'entende dire ça.

Hum,j'sais pas, faire copain copain avec le jeunot m'parait difficile, il a vraiment un ballet dans l'cul ! Quand à ses copains, pour en rester sur l'X, c'est des faux-culs de première. M'enfin, t'es pas là pour m'entendre me plaindre j'suppose, le nouveau c'est que j'ai fait l'tour de la baraque, elle semble bien protégé, mais c'est possible de passer. Caméra de surveillance avec zone d'ombre, tesson d'bouteille sur le dessus. Passer est possible, ressortir l'est plus.

Et le mieux pour la fin.

Par contre.. Faudrait que tu m'cherches, j'ai loupé l'bus avec leurs conneries.

Messages : 606 Date d'inscription : 23/04/2012

[HRP]Attention, tu es au Gabon qui est un pays majoritairement catholique d'Afrique équatoriale. La religion musulmane y est minoritaire, ce qui n'empêche pas, bien sûr, qu'une cellule terroriste islamique radicale puisse s'y développer.
La famille saoudienne sur laquelle tu enquêtes fait partie des immigrés dans ce pays, au même titre que les coopérants français, anglais ou américains.[/HRP]

Ken entendit très nettement le soupir exaspéré que poussa William Langlet lorsqu'il lui demanda d'aller le chercher en voiture.

"Tu mériterais que je te laisse rentrer à pieds...", menaça-t-il. "Après tout, si on en croit ce qu'il se dit sur vous-autres, ce sont pas dix malheureux kilomètres qui devraient te faire peur. Mais, tu as de la chance... Je suis trop gentil, ça me perdra. J'arrive..."

Une quinzaine de minutes plus tard, une magnifique voiture de location arriva sur place. Le temps pour le jeune agent de monter à bord et son contrôleur de mission le ramena jusqu'à l'hôtel. L'homme semblait néanmoins assez tendu. La date de la visite princière approchait à grands pas et son jeune équipier n'avait toujours pas avancé d'un pouce dans son enquête. Y avait-il menace d'attentat ou pas ? Voila la question principale qui empêchait de dormir l'agent du MI 6...

Enfermés dans la chambre d'hôtel, les deux Britanniques discutaient vivement. William Langlet voulait des réponses ou, tout au moins, des signes qui montraient qu'il aurait bientôt des réponses.

"Bon, tu comptes faire quoi maintenant ?", demanda-t-il un peu sèchement. "Le duc et la duchesse de Cambridge arrive après demain et on a rien de concret pour le moment... Tout a l'air calme é l'école mais ça ne me rassure pas vraiment."

Énervé, l'homme faisait les cent pas dans la pièce.

"En deux semaines, t'es même pas parvenu à te faire inviter chez tes copains. Merde, mais tu fous quoi ? Je sens que je vais devoir aller faire un tour ce soir chez eux, pendant que monsieur dormira tranquillement..."