2015/05/22-IM – Manchester, Grande-Bretagne – [Mission d'introduction d'Oksana Droski] – Le toit du monde

Vêtu d'une jolie robe, Oksana cogna son verre de champagne dans celui d'un jeune de son âge en costume cravate. La boisson était de très bonne qualité, mais l'agent en véritable professionnelle n'était pas ici pour l'alcool et n'en boirait pas une goutte de plus de la soirée.

Elle se trouvait aux 16e étage de la Daka Center Group. Autour d'elle, un grand buffet était dressé et une multitude d'hommes d'affaires bien habillés étaient présents, bavardaient bruyamment, se présentaient leurs femmes et leurs enfants respectifs, tandis que d'autres se tenaient légèrement à l'écart pour discuter plus tranquillement.

Oksana était arrivée avec ses deux parents et son père s'était présenté au registre d'entrée sur lequel un homme avait déclaré en souriant poliment :

" Monsieur Breston de Daka Electronics, c'est un plaisir de vous voir présent avec votre famille. La réception se tient au fond de ce couloir. Passez une agréable soirée."

Marchant derrière les deux grandes personnes, Oksana s'était alors remémorée une nouvelle fois le contexte et les objectifs de la mission qui lui avait été confiée avant de rencontrer un autre jeune de son âge un peu plus tard.

Citation :

** CONFIDENTIEL **


ORDRE DE MISSION D'OKSANA DROSKI

CE DOCUMENT EST ÉQUIPÉ D'UN SYSTÈME ANTIVOL INVISIBLE. TOUTE TENTATIVE DE SORTIE HORS DU CENTRE DE CONTRÔLE ALERTERA IMMÉDIATEMENT L'ÉQUIPE DE SÉCURITÉ.

NE PAS PHOTOCOPIER - NE PAS PRENDRE DE NOTES

Destination : Manchester (Royaume-Uni)

Contexte : Le groupe Daka Electronics est un des leaders européens de composants de micro-électronique. Chaque année, un gala de charité est organisé dans leur tour de Manchester durant lequel de nombreux représentants de groupes se rencontrent. L'évènement se déroule en compagnie des familles de chacun afin de minimiser les apparences économiques de la rencontre et les invitations sont triées sur le volet.

Martin Muller, président de Daka Electronics sera présent avec le vice-président du groupe Edward Johns, en compagnie de sa femme, Jessica, et de son fils William, âgé de 14 ans. La premier sera néanmoins totalement seul, son ex-femme n'ayant pas été conviée au gala avec sa fille suite à un divorce houleux.

Les services secrets britanniques ont eu vent de l'invitation d'un représentant des intérêts d'Assam Technologies, puissant groupe des Emirats Arabes Unis dont les pays ont fait parti de l'empire colonial britannique avant de déclarer leur indépendance dans la seconde partie du vingtième siècle. L'éventualité d'une union est à surveillée dans la mesure où le groupe Daka travaille régulièrement avec l'armée britannique dans de nombreux projets militaires.

Martin Muller et Edward Johns ont démenti cette information à plusieurs reprises malgré l'envoi de mails cryptés entre les deux groupes.

Rôle de CHERUB : L'agent du MI5 Samuel Breston est infiltré dans Daka Electronics depuis maintenant deux ans et nous rapporte les activités qu'il juge nécessaires. Invité en tant qu'ingénieur en chef d'un des secteurs du groupe, il sera présent avec l'agent du MI5 Elisabeth Breston et leur fille Emma Breston qui devra être fournie par le département CHERUB. Le rôle de Samuel sera de vanter les mérites du groupe auprès d'autres invités.

Mission : L'objectif principal est de jouer le rôle de la fille de Samuel Breston tout en apportant un soutien à sa femme quant à sa mission de surveillance des président et vice-président de Daka Electronics, dont la rencontre hypothétique avec l'inconnu d'Assam Technologies peut avoir lieu à tout instant. Celle-ci devra être rapportée à tout prix au contrôleur de mission, Ethan Groove.

Avoir le contenu des conversations serait un plus.

NOTE : CET ORDRE DE MISSION A ETE APROUVE A L’UNANIMITE PAR LE COMITE D'ETIQUE DE CHERUB. Cette mission est classée RISQUE FAIBLE.

Il est rappelé à l'agent qu'il peut refuser la mission ou arrêter celle-ci à tout moment de son déroulement.

"Emma" avait appris que le jeune homme en face de lui s'appelait Thibault et était le fils d'un des chercheurs de Daka Electronics qui s'ennuyait fabuleusement à ce genre de soirée, comme il l'avait confié à sa nouvelle camarade d'infortune.

" En plus ce soir, y'avait un épisode inédit de Gunther et les demoiselles... " ronchonna-t-il pour appuyer son dernier propos.

Oksana quant à elle se remémora rapidement le visage des deux personnages à surveiller tout en vérifiant discrètement que les deux micros qu'elle avait dans la poche étaient toujours présents.

Martin Muller	Edward Johns

Ses deux parents s'étaient rapidement mêlés à la foule et le père s'était retrouvé bien vite absorbé par des discussions avec divers invités, tandis que sa mère était dans un petit groupe vers le centre de la grand salle.

Du piano en fond tentait difficilement de fournir une ambiance musicale, sans pour autant parvenir à couvrir les voix des convives.

Oksana n'avait jamais aimé ces soirées mondaines absolument inutiles ou tout le monde donnait l'impression de s'amuser alors qu'une seule pensée leur torturait l'espirt: rentrer dans leur luxueux appartement. La Droski ne faisait que rire de ces femmes, en robes étroites, conviée avec leur mari. Ces-derniers n'étaient pas forcément plus enthouaiste, d'ailleurs. Mais il y était bien obligé...Quoiqu'il en soit, Oksana, rebaptisé Emma pour la soirée, était soit-disant conviée elle aussi à l'inerminable soirée.

Dans une robe particulièrement charmante, la jeune fille parlait avec un jeune homme, qui se trouvait être le fils d'un des chercheurs de l'immense société, Dake Electronics. Il semblait s'ennuyer au plus haut point, ce qui n'était pas tout à fait le cas d'Oksana. Elle n'en était pas à sa première mission, mais l'excitation qu'elle ressentait avant chacune d'elle -et pendant- ne partirait jamais. Quoiqu'il en soit, elle devait rester professionelle et se comporter comme une adolescente de 13 ans qui était obligée de passer sa soirée à un coktail ennuyeux au lieu de s'affaler devant son é mission préférée. Elle poussa donc un soupir d'approbation à la remarque de son interlocuteur, qui se lamentait de louper un épisode d'un émission inconnu à la blonde. Cette-dernière renchérit, en affichant son plus beau sourire.

"Tu as raison. C'est vraiment trop barbant. Ca te dit on se balade un peu? On pourrait aller vers l'entrée, histoire de fuire ce bruit incessant" , proposa t-elle.

*Et surtout de surveiller les allées et venus des éventuels collaborateurs*, pensa t-elle.

Elle attendit la réponse du jeune garçon, tout en surveillant d'un oeil discret les dirigeant de la société.

Le garçon semblait heureux d'avoir trouvé une amie en cette soirée difficile :

" Chaque année c'est pareil, quand papa est invité, je suis obligé de venir et je m'ennuie toute la soirée... Y'a bien d'autres gens de notre âge mais bon. Ils sont péteux à mort. " indiqua-t-il d'un mouvement de tête pour désigner un petit groupe, alors que les deux jeunes se dirigeaient vers l'entrée.

Le groupe était composé de cinq jeunes dont l'âge devait varier de douze à seize ans. Ils discutaient calmement, tous vêtus de façon élégante. Il y avait deux filles pour trois garçons.

En passant, Emma remarqua sa "mère" qui continuait à discuter avec quelques épouses, tout en jetant de réguliers coups d'oeil à l'entrée. Elle remarqua rapidement sa fille, et lui fit un petit sourire, consciente de ce qu'elle faisait. Quant à son père, il discutait toujours avec quelques invités.

Samuel Breston	Elisabeth Breston

Une fois près de l'entrée, Thibault interrogea son amie :

" Et toi ton père, il fait quoi de cool ? Le mien il bosse comme un taré. Il est chercheur dans des trucs super compliqués, je comprends jamais rien quand il essaye de m'expliquer... " avoua-t-il un peu déçu.

Soudainement, Emma reconnut Edward Johns qui arrivait avec sa femme et son fils. Ce dernier fut rapidement alpagué par Thibault :

" Hé William ! "

Jessica Johns	William Johns	Thibault

Le garçon s'arrêta, tandis que le père se rendit avec les dirigeants et que sa femme rejoignait le groupe d'Elisabeth après avoir effectué un rapide tour de salutations.

William salua le petit groupe avec politesse :

" Bonjour Thibault. Mademoiselle. "

" C'est cool que tu sois là, j'étais pas sûr que tu viendrais cette fois ! " annonça le garçon, enjoué.

" Je viens à chaque fois, tu sais. " fit remarquer le blond.

Se désintéressant de l'autre garçon qui ne semblait pas décidé à le présenter, William décida de prendre les choses en main :

" Je suis William Johns, enchanté. "

Il afficha un sourire charmé en plantant son regard dans le sien.

Pour le plus grand plaisir de l'agent, Thibault conmmença son avancé vers l'entrée. Il continua son éloge malveillante sur les soirées si ennuyantes qu'organisait régulièrement la société. Il lui posa quelques question sur son père. Elle y répondit, tout en faisant un signe discret à sa "mère", qui avait remarqué ses démarches pour faire avancer la mission.

"Mon père? Plus barbant tu trouves pas. Il est ingénieur en chef d'un des secteurs, mais il passe sa vie au bureau. Dés qu'on lui pose la moindre question, il te fout une réponse de 3 heures sur un plateau. Au moins il est passioné, il fait pas ça pour le fric."

Juste après avoir entendu la réponse d'Oksana, Thibault fut interpelé par William, le fils d'Edward Jones, une des cibles de la jeune fille, et de sa charmante épouse. Ces-derniers rejoingnirent rapidemment les personnes avec qui ils allaient passer cette ennuyeuse soirée. William et Thibault se saluèrent et échangèrent quelques phrases, avant que le Jones se désintéresse du jeune garçon et reporte son attention sur la Droski. Il se présenta. La jeune fille lui fit un sourire lui offrant ses dents blanches, puis elle répondit.

"Moi de-même. Je m'appelle Emma Breston."

Oksana cligna des yeux de façon très charmeuse. Elle lui jeta des regards entendus. Elle-même ne savait pas si elle jouait avec le garçon, ou si elle trouvais véritablement le garçon beau. Sûremment un peu des deux... Elle se rapprocha un peu de lui, de façon à se que leurs mains se touchent. Elle serra la main du jeune homme, espérant qu'il lui rende la petite étreinte. Tout en mettant en place son petit manège, elle surveillait du coin de l'oeil l'ensemble de la pièce. Mais à présent qu'elle était dans l'entrée, elle pouvait plus facilement voir les allés et venus. Soudain, elle se dêtacha précipitamment de son éventuel conquête. Elle avait reperé un homme plus ou moins suspect. Elle n'était pourtant pas sûr d'elle. Elle se tourna vers les deux garçons à ses côté.

"J'ai un peu mal à la tête. Juste une migraine, c'est pas grave, ça m'arrive régulièrement. Je vais juste voir ma mère, pour lui demander un cachet, je reviens dans deux minutes.", lâcha t-elle d'un ton fatigué.

Après avoir lâché sa petite excuse, elle se dirigea en chancelant vers sa présumé mère. Elle la tira à l'écart, pour lui montrer l'homme qu'elle avait crut remarquée.

"L'homme, là-bas. Je sais pas si c'est lui, mais il est pas naturel", lui chuchota t-elle.

Oksana patienta, se massant les tempes pour faire plus crédible.

Thibault écouta Emma parler de son père et confirma :

" Ouai, ils font pas ça pour le fric... mais c'est quand même cool d'en avoir ! "

Un grand sourire illumina son visage un instant pour accompagner sa phrase. Lorsque les deux autres se présentèrent, le garçon ne manqua pas de remarquer les oeillades qui venaient d'être lancées.

" Breston... " répéta William en tentant de se souvenir.

" Ton père travaille dans la recherche du groupe je crois ? Un ingénieur assez doué d'après ce que j'entends. " complimenta-t-il alors la jeune fille.

Lorsque celle-ci se rapprocha un peu de lui pour lui serrer doucement la main, il rendit naturellement l'étreinte, peut être un peu surpris par son audace, à moins qu'elle ne soit à cheval sur la politesse. Le soudain éloignement soit disant causé par la migraine fut accueilli avec autant de surprise de la part du blond. Thibault commenta immédiatement, sans gêne :

" Putain ça a l'air violent ! "

Alors qu'Oksana tournait les talons, ce dernier rajouta même :

" Je suis sûr c'est ton parfum ! Moi j'en mets pas, pour ça qu'elle a rien avec moi ! "

Attirant sa mère à l'écart, celle-ci s'inquiéta du petit jeu qu'elle pensait vrai :

" Ca ne va pas ? "

Elle chercha du regard l'homme que lui indiquait sa fille et demanda :

" Pas naturel ? Qu'est-ce qui te fait dire ça ? "

Discrètement, elles regardèrent l'individu. Il était avec une femme et il avait chaud à en croire la sueur qui perlait sur ses tempes. Il lançait de petits regards nerveux autour de lui.


[hrp : je ne t'ai rien indiqué concernant quelqu'un qui attire l'attention. Tu ne peux pas inventer des personnes et en piocher une au hasard en espérant que ce sera le bon D'autant que tu n'as aucune preuve de ce que tu avances. Pour cette fois je ne raye rien, mais ça risque d'arriver si tu inventes des choses dont je ne parle pas dans les résolutions ]

[HRP: Oui j'ai compris. Encore désolé. Je penses que ça va encore arrivé, mais n'hésite pas à me le redire...Mais pastaper! ]

Tandis qu'Oksana s'éloignait des jeunes hommes, ces-derniers continuèrent leur discussion. L'agent entendis quelques bribes des piques qu'ils s'envoyaient, mais ne put profiter pleinement de l'échange, étant en discussion avec sa "mère", qui croyait la migraine simulée vrai. Oksana la rassura sur ce point, avant de lui montrer l'individu qu'elle pensait suspect.

Les deux agents les scrutèrent, lui et sa femme, d'un oeil discret. Les signes d'un certain malaise était évident, mais on ne pouvait pas déterminer si c'était à cause d'une rencontre probable avec les dirigeant de la société.

Oksana hésita longuement, ne sachant que faire. Finalement, elle suggesta très doucement une idée à Mme Breston.

" Peut-être pourrais-je me servir d'un des garçons, si le petit groupe se déciderait à aller parler dans un coin...Si je me fais surprendre, je pourrai me servir de la plus banale des excuses: je me suis perdu..."

La Droski ne savait pas vraiment si ça allait marcher, ni même si le présumé suspect était vraiment un suspect, ni même si une rencontre allait avoit lieu...Mais ça vallait le coup d'essayer. Et puis ça lui permetait toujours de flirter un peu...

La mère d'Emma hocha de la tête à sa proposition.

" Fais ce que tu penses être le mieux. Si seulement Samuel pouvait nous aider. Il connait bien les gens qui sont invités... "

En le cherchant du regard, elles remarquèrent que ce dernier était dans un groupe d'une dizaine de personnes qui parlaient et riaient régulièrement. Il semblait particulièrement occupé.

Lorsqu'Oksana voulu retourner avec les garçons, elle se rendit compte que ceux-ci avaient migré du côté du buffet. William se saisissait de quelques petits fours qu'il mangeait sans réelle gourmandise, tandis que Thibault semblait avoir davantage une grosse fringale si on en croyait le rythme avec lequel il les mettait dans sa bouche.

Une fois avec eux, le second essaya d'articuler, la bouche pleine :

" Cha va mieux ta tête ? "

Il avala, avant de rajouter :

" Ta mère avait rien pour te soigner, elle t'a rien donné... "

William se tenait quant à lui éloigné d'un pas de plus d'Emma. Peut être que l'idée d'être responsable de sa migraine avait fait son chemin dans sa tête. A ce moment là, deux couples entrèrent dans la salle de la réception :

L'agent du M15 approuva la proposition de sa "fille", tout en se lamentant sur l'aide que l'autre agent ne pouvait leur apporter. Oksana acquiesa, en soupirant également.

"Mais bon, on peut pas ête sûr, mais, cela vaut quoi d'essayer?"

La jeune fille avait sortit cetet phrase sans réfléchir, mais un profond sentiment de malaise quand une pensée lui vint à l'esprit.

*Ca va peut-être me coûter la vie...* La jeune fille chassa cette supposition de sa tête, doutant fortement qu'une organisation pouvait tirer sur une jeune fille sans preuve flagrante, la pièce d'a côté rempli de convives...

Elle repartit vers les garçons qu'elle avait quitté quelques instants plus tôt. Ce n'est qu'en chemin qu'elle remarqua qu'ils avaient bougés, et s'étaient retrouvé près du buffet. En se dirigeant vers les jeunes hommes, la jeune fille remarqua avec amusement qu'un se goinfrait royalement, tandis que l'autre piochait à grandes intervales dans les plats.

Entre deux boucher, Thibault demanda à la jeune fille si elle allait mieux. Après avoir mastiquer et avaler, il fit remarquer que sa mère ne lui avait pas donné de cachet, qu'elle n'en avait pas. Oksana leva les yeux aux ciels.

*Mais quel crétin! Mais quel crétin! Je sais bien! Si elle ne m'en a pas donné, c'est bien qu'elle n'en avait pas! Mais quel crétin ce Thibault!*, pensa la jeune fille.

Elle prit un faux sourire ,qui paraissait pourtant bel et bien réel, pour répondre.

"Oui. Elle avait oublié les cachets à la maison. Mais ça va un peu mieux. Je crois que l'entrée était un peu trop bruyante, en fin de compte..."

La Droski était en train de se rapprocher de William afin de pouvoir mettre en marche sa manoeuvre, même si la naïveté du garçon lui permettrait de faire ce qu'elle voulait de lui, en un claquement de doigt, quand deux couples, qu ivenaient d'entrer, attièrent l'attention de la jeune fille. Des personnes d'un certain âge. La jeune fille ne sachait exactement pourquoi ils lui retenaient l'attention. Elle décida d'entrependre une petite démarche, afin de pouvoir -éventuellement- entendre une partie de la dicussion.

Thibault hocha la tête à la réponse que venait de lui donner l'agent.

" Ha ouai, c'est bête... Tant mieux si tu te sens mieux ! Ca fait beaucoup de mieux dans la même phrase... " finit-il par réaliser à haute voix.

William quant à lui réagit au bruit :

" C'est le soucis de ce genre de rencontre. Beaucoup de gens. Il fait chaud. Il y a de l'alcool. Et il est difficile de trouver un secteur plus calme. Ne reste qu'à être agoraphobe ou ochlophobe et c'est un véritable enfer. "

" Ochlophobe ? " répéta le premier pour demander une explication.

" La peur d'être écrasé par les foules. " précisa le blond à son camarade.

" Ha ouai... " fit sembla de se souvenir le garçon.

Jetant son dévolu sur de petits toasts avec des grains noirs, Thibault le goba et son visage s'illumina immédiatement :

" Ch'est trop bon comme légume ! Ch'est vachement salé ! Dirait du poichon ! "

" C'est de l'osciètre Thibault... " lui fit remarquer William.

" Bha ch'est vachement bon ! " rajouta encore l'autre.

Remarquant soudainement l'intérêt que portait Emma aux arrivants, le fils du vice-président l'informa :

" Celui avec une cravate colorée est Mark Holmes. C'est un des responsables du marketing en Europe. Le second c'est David Wilson. Il est au conseil d'administration. "

" C'est le gratin ! " commenta Thibault qui voulait aussi dire quelque chose d'intelligent.

David Wilson et Mark Holmes se joignirent à la foule et si le second commença à discuter avec sa femme vers le buffet, le premier se dirigea immédiatement vers un petit groupe dont faisaient parti le président et le vice-président, ainsi que deux autres personnes.

Les invités continuaient d'affluer, et trois arrivèrent :

[HRP: ****** d'ordi qui m'a fait recommencer mon post!
Tu m'as éclairer par MP! ]

Les deux garçons réagirent différemment à l'excuse de la jeune fille, mais les deux réactions argumentèrent les pensées que la Droski avait envers eux: Thibault lui paressait de plus en plus bête, et l'autre se comportait tantôt comme le-parfait-fils-à-papa, tantôt comme monsieur-je-sais-tout. Quoiqu'il en soit, les deux jeunes hommes agaçaient profondément la jeune fille, qui écoutait avec un profond regret leur inutile et ennuyante conversation.

Ce ne fut que lorsque William remarqua qu'Oksana s'intéressait aux nouveaux arrivants qu'il se rapprocha d'elle. Il lui donna les identités des hommes, ainsi que leurs fonctions dans la société. Le responsable du marketing européen, Mr.Holmes resta en compagnie de sa femme, près du buffet, tandis que l'autre, Mr.Wilson, se dirigea immédiatement vers les dirigeants de la société. Un déplacement qu' "Emma" ne rata pas. Elle devait à tout pris surveiller le petit groupe. Malheureusement, Oksana détourna les yeux quelques millièmes de secondes, s'étant auto-marcher sur le pied. Elle retint un petite cri de douleur, mais le remplaça par une grimace, puis releva les yeux. Un sentiment de stress intense l'envahit, pendant quelques secondes: elle avait perdu les suspects des yeux. Elle ne voulait pas être venue à cette soirée ennuyante pour rien, et raté une mission. Jamais. Elle se déplaça légérement, avec comme alibi: récupéré un toast au saumon! elle se déplaça donc de quelques centimètres pour retrouver avec soulagement ses suspects, toujours en discussion.

Elle voulut entendre un peu de la conversation, ou du moins essayer. Elle prit donc William par la main, et l'entraîna non loin d'où se trouvait le groupe. Mais lorsqu'elle fut arrivé à destination, trois nouvelles personnes entrèrent et attirèrent son attention. Elle se dit que si elle demandait à William qui était chaque nouveau arrivant, il finirait par trouver cele suspect. Elle décida donc d'employer une ruse.

"Ce n'est pas Harry Scott, son épouse et son père?"

Discutant de tout et de rien, les deux garçons prêtèrent à peine attention à Emma qui allait se prendre à manger un peu plus loin. Néanmoins lorsqu'elle revint et mena William plus près du groupe de dirigeant, celui-ci afficha une moue surprise, alors que Thibault observait le duo s'éloigner en faisant la tête.

" Qu'est-ce qu'il se passe ? " interrogea le garçon pour essayer de comprendre cette soudaine envie de s'éloigner. "Thibault t'ennuie ? "

Tendant l'oreille pour avoir une idée du sujet de discussion des hommes, elle n'entendit que quelques mots en lien avec la bourse.

Lorsqu'Emma interrogea William, celui-ci chercha du regard les personnes ciblées par sa question.

" L'homme avec un noeud papillon, c'est un des responsable de la communication du groupe. Il est avec sa femme. Par contre je n'ai jamais vu celui avec la cravate rouge... " avoua-t-il sans s'en formaliser davantage.

Thibault arriva alors, un petit four dans la main, l'air visiblement vexé, ce qui se confirma rapidement :

" C'pas cool de vous barrer comme ça. Vous voulez vous faire des bisous ou quoi ? "

L'homme présenté à l'agent se dirigea vers Mark Holmes et ils engagèrent la conversation avec leurs épouses respectives. L'inconnu quant à lui fila droit vers le groupe de représentants qui s'arrêtèrent soudainement dans leur conversation pour saluer respectueusement l'homme, se présentant tour à tour. Un serveur qui passait par là lui offrit une coupe de champagne et ils trinquèrent tous ensemble.

William se laissa emmener sans résistance, ce qui facilita la tâche de la demoiselle. Elle répondit à sa question, tout en prenant quelques bribes de la conversation. Les hommes parlaient de la bourse. Oksana haussa un sourcil: ça ne l'intéressait pas plus que ça. Malgré tout, il fallait être attentive, si elle voulai s'éviter un arrêt cardiaque, suite à la perte de vue de ses suspects.

"Oui. Thibault me soûle à vrai dire...Tu es nettement plus cool, toi...", la jeune pensa qu'il était bon de le flatter, si elle devait s'en servir par la suite.

Le jeune homme répondit une fois de plus aux interrogations que la jeune fille avait émis. Il ne valida pas les hypothéses de la jeune Droski. Il dit qu'un (le plus jeune) était l'un des responsable du groupe de communication. Il était avec sa femme. Quand au troisième, à la cravate rouge, Will ne le connaissais pas.

*Peut-être le dit représentant, qui c'est? William connait tout le monde...*, soupçonna t-elle.

Soupçons qui se confirmèrent lorsque ce-dernier se dirigea droit vers le petit groupe, puis ils trinquèrent ensemble. Oksana en était à présent quasiment certaine: c'était le représentant. Il fallait qu'elle trouve un moyen d'enregistrer la conversation. Elle aurait facilement put entreprendre une démarche si Thibault n'était pas arrivé. Oksana ne out s'empêcher d'échapper plusieurs soupirs lorsqu'il demanda une explication. La Droski balaya la question de sa main droite, puis se tourna vers Thibault.

"Ça te regardes? Non. Alors fais-moi le plaisir de retourner te goinfrer.", lâcha t-elle d'un ton méprisant.

Se retournant brusquement, elle se dirigea vers un serveur ambulant, espéran que Thibault fasse demi-tour et que Williame regarde s'en aller. En chemin, elle bouscula volontairement -évidemment, on aurait dit un acte accidentel- l'inconnu. Elle profita du petit trouble pour lâcher son micro dans la poche de l'homme. Micro qui était synchroniser aveccelui qu'il restait dans sa poche. Bien sûr, toute sa manoeuvre était trés discrète. Si discrète qu'on aurait du mal à la repérer sur une bande de surveillance très nette. Elle se confondit en petites excuses qui paraissait très sincère, puis tourna les talons pour rejoindre William, ne sachant si une des coupes de champagnes avaient coulés sur le costard du suspect.

William eut un petit sourire gêné lorsqu'Emma lui annonça qu'il était plus cool que Thibault.

" Je... C'est gentil. " se contenta-t-il de répondre avec un peu d'hésitation.

L'arrivée de l'autre garçon permit de changer de sujet rapidement. Celui-ci écarquilla les yeux de surprise devant le soudain revirement de situation à son égard.

" Ha ouai ? Pétasse ! " répondit le petit vexé devant tant de méchanceté.

William observait, sans savoir réellement dans quel camps se placer dans cette situation.

Puis soudainement, sans crier gare, Oksana s'éloigna d'eux. Cela semblait devenir une véritable habitude si bien que les deux garçons se regardèrent un instant. Le blond rajouta même doucement à son camarade :

" Je crois que tu l'as vexée. "

De son côté, l'agent bouscula l'homme. Surpris, il se réceptionna d'abord d'un pas en avant, puis se retourna pour tuer du regard la jeune fille bien malhabile. Elle avait fait glisser le micro discrètement dans la poche de sa veste avec succès et devait sa probable réussite à ses légères compétences de pick pocket. Tous les hommes du cercle la fusillèrent du regard avant de poursuivre les excuses d'Emma lorsque celle-ci retourna avec William. Celui-ci commenta d'ailleurs :

" Mais... Tu l'as fait exprès ? Mon père vient de me jeter un regard noir ! " fit remarquer le blond qui en voulait visiblement à la fille.

" Tiens, mange-ça, grognasse ! " lança Thibault sans attendre, qui n'en avait pas terminé avec elle.

Accompagnant sa parole, il écrasa rapidement un petit four avec du saumon et de la crème en plein milieu de la jolie robe d'Oksana en le faisant glisser pour l'étaler au mieux, avant de fuir en courant. Celle-ci se retrouvait avec une grosse tâche de graisse ainsi qu'avec une trainée blanche sur le ventre, juste en dessous de la poitrine.

Aussi surpris qu'elle, William s'excusa pour lui :

" Je... je ne pensais pas qu'il ferait ce genre de choses, je suis désolé ! Il doit y avoir des serviettes aux tables..."

A ce moment là, le président et le vice-président s'éloignèrent avec l'individu inconnu en continuant à lancer quelques regards de travers à Emma. Ils passèrent une porte qui donnait sur un couloir, et disparurent du champs de vision de l'agent lorsque le battant du passage se remit en place.

William sembla gêner des compliments que l'agent lui faisait. Cela ne la dérangeait pas, au contraire: elle appréciai les faires tous craquer. Quoiqu'il en soit, après, Thibault apparut. Cet apparition, qui agaçait pronfondément la jeune fille, la renda irritable. Elle sortit la phrase qui lui brûlait les lèvres depuis le début de la soirée. Il la traîta de "pétasse". Une insulte que la jeune fille ne manquera pas de renvoyer, une fois la réception. En attendant, elle se dirigea vers un serveur, et bouscula le suspect, qui lui lança des regards noir. Elle revint, cachant son sourire, une expression de malaise affiché sur son visage. Elle arriva près des garçons. Le blond lui demanda si elle avait fait un exprès. Cela ressemblait plus à une accusation qu'à une question. Malgré tout, ee bredouilla quelques paroles brouillones.

"Je...non, évidemment...Je voulais prendre une coupe et..."

La jeune fille fut interrompue par Thibault, qui prononça quelques mauvaises paroles, puis lui étala un mini-four garni à la crème et au saumon, sur la beple et neuve robe d'Emma, achetée pour l'occasion. Lâche comme il était, il détala comme un lapin une fois son acte accompli. William s'excusa en partit pour son ami, disant qu'il y avait les serviettes de table pour l'essuyer. La jeune fille déclina l'offre, un plan en tête. Effectivement, pendant la manoeuvre du brun, le président, le vice-président et l'associé, encore trempé,'avait disparu, pour s'engouffrer dans un passage. La Droski ne pouvant les suivre sans plan, sortit une excuse au blond.

"William, je vais me nettoyer au toilette. De plus, j'ai une envie pressante. On se donne rendez-vous vers la porte, là-bas, dans 5min, OK?" proposa t-elle, en désignant la porte par où les dirigeants étaient disparus, quelques instants plus tôt.

Sans attendre la réponse, elle disparut au toilette. Elle s'enferma dans un cabinet. Elle s'assit sur le couvercle des toilettes fermés. Tendant les oreilles, elle vérifia que personnes n'étaient là, puis sortit le micro qu'il restait dans sa poche. Elle vérifia qu'il était bien activé, puis le rangea dans sa poche. Après cette rapide manoeuvre, la jeune fille sortit des cabinet, pour aller se débarbouiller rapidemment, devant l'évier. Après que la tâche soit partit, elle sortit des toilettes, et retourna au point de rendez-vous qu'elle avait décliné au blond, quelques minutes plus tôt, tout en cherchant sa "mère" du regard, cherchant à lui montrer où en est la mission.

William observa Emma lorsque celle-ci se défendit d'avoir volontairement percuté le nouvel arrivant. Il n'avait pas l'air convaincu. Malgré tout, il acquiesça au départ d'Oksana, probablement soulagé que la situation vis à vis du petit four ne lui retombe pas dessus d'une façon ou d'une autre.

" Je t'attends alors... " indiqua-t-il d'un ton mi-figue mi-raison.

Empruntant la même porte que le groupe d'associés, elle remarqua en se dirigeant vers les toilettes que les hommes venaient d'emprunter un couloir en discutant bruyamment en contre coup de la gêne sonore du buffet. La jeune fille trouva immédiatement les sanitaires qui n'étaient pas très loins et s'y engouffra discrètement.

Deux femmes étaient présentes et discutaient en se remaquillant devant un miroir au dessus de l'évier. Elles parlaient de leurs maris respectifs et de leurs enfants qui préféraient passer leur temps à écouter de la musique et à regarder la télé plutôt qu'à réviser correctement. A peine jetèrent-elle un regard à Oksana qui venait d'entrer, pour lui sourire poliment, qu'elles retournaient déjà à leur discussion passionnée sur la décadence de la jeunesse.

[hrp : tu as décidé qu'il n'y avait personne aux toilettes, que le micro marchait, que la tâche partait et que tu retournais sans encombre jusqu'à la salle. Egalement, il serait plus juste de conclure en disant que tu cherches les toilettes, et non que tu y entres, car cela implique que tu considères comme acquis que tu vas les trouver. ]

[hrp: Encore une fois je m'excuse et écoute tes remarques...^^ J'essaye d'en tenir compte mais c'est dûr!!!]

Le jeune homme ne sembla pas plus convaincu que ça, mais il acquiesa quand même. Il dit donc à Oksana qu'il l'attendait. À peine avait-elle entendu ces mots, l'agent était déjà passé dans le couloir que les hommes avaient traversé quelques onstants plus tôt. D'aieurs, elle les vit discuter bruyamment, ce qui sema légèrement le doute dans l'esprit de la jeune femme.

*S'ils avaient quelque chose à cacher, ils seraient plus discret, non?*, se demanda la Droski, en son fort intérieur. Elle écarta cette suggestion absurde d'un revers de main imaginaire, tout en se construisant des contradictions à ses pensés. Mais n'était-ce pas pour la convraincre elle-même?

Elle trouva les sanitaires, ce qui la tira des ses pensés. Elle y entra. Deux femmes parlaient de sujets tous plus ennuyants et inutiles uns que les autres. Des sujets de bonne femme! D'aieurs, ces-deux là lui jetèrent à peine un sourire forcé répété de maintes fois, au bras de leurs puissants maris respectifs. Oksana leur rendit un bref sourire, avant d'aller s'enfermer dans un des cabinet. Elle décida de placer le nettoyage de la tâche au second plan, préférant d'abbord s'occuper du micro. Elle le sortit de sa poche précautionneusement. Elle l'alluma, mais...la petite lumière rouge qui signifie qu'il est en fonction ne s'alluma pas. La jeune fille s'angoissa. Ses mains tremblaient et elle se sentait devenor brûlante.

*Qu'est-ce qu'il fait chaud ici!*

Elle appuya longuement sur le bouton qui permettait d'activer et désactiver l'appareil. Après l'avoir pressé, elle jeta un oeil au micro...

[hrp : les femmes parlent de leur mari et de leurs enfants mais les hommes ne sont pas présents. Tu n'es pas obligée de te rajouter des difficultés, comme inventer que le bouton ne marche pas. Tu te tires juste une balle dans le pied si je décide en effet d'aller dans cette direction... Et "précausieunesement" => précautionneusement (précaution). ]

Appuyant à plusieurs reprises sur le bouton, Oksana finit par réaliser que son récepteur était peut être trop éloigné du micro qu'elle avait glissé dans la poche de l'homme. Elle brancha un écouteur pour vérifier qu'un son lui parvenait tout de même. Avec surprise, elle finit par capter un léger signal qui rendait un son crépitant. La jeune fille sentait la bouffée de chaleur toujours présente lui faire transpirer les tempes.

De sa position actuelle, elle ne pouvait pas entendre les conversations, et le récepteur n'enregistrait que du grésillement pour le moment. Il fallait qu'elle se rapproche des hommes pour permettre un signal plus fort, et ainsi que le récepteur puisse enregistrer des paroles audibles et utilisables dans le cadre de sa mission.

De l'autre côté de la porte, l'agent entendit les deux femmes rire à nouveau, partageant probablement un épisode comique de leur vie quotidienne.

[hrp: Oups pour la faute...J'était sur mon tel et j'ai du mal à me relire, sur ce petite écran...
Quand aux femmes, je n'ai jamais dit qu'elles étaient avec leurs maris: "un sourire forcé répété de maintes fois, au bras de leurs puissants maris respectifs" je voulais dire par là qu'elles faisaient un sourire hypocrite, qu'elles avaient répétés des millions de fois, à des galas et des coktails, aux bras de leurs maris...]

Oksana devenait de plus en plus inquiète. Ce ne fut alors que quand elle supposa que son émetteur était trop loin de celui jeté dans la poche de l'homme qu'elle se décida à brancher ses écouteurs. Au final, elle n'entendit que quelques crépitements, qui seraient inutiles pour démontrer la moindre choses.

Elle dut donc se rendre à l'évidence: elle devait se rapprocher de ses cibles...Chose qui allait être difficile, car elle devrait réguliérement utiliser ses écouteurs, histoire de voir si elle captait. Or, avec William dans les pattes, se serait difficile...

L'agent décida finalement de fourre son émetteur et sa paire d'écouteur dans sa poche, puis de sortir des cabinets. Elle croisa les mêmes pipelettes en sortant. En se regardant brièvement dans le miroir - une veille habitude - , la tâche revint en mémoire. Elle décida qu'il n'était pas le moment de la faire partir, et de toutes les façons, elle ne reverrais jamais les egns présents, alors qu'ils se foutent d'elles pour une tâche, elle s'en contre-foutait...

Elle retourna dans le couloir, où elle chercha William des yeux...

[D'accord, je n'avais pas saisi ce sens à la phrase ]

Oksana sortit des toilettes mais ne trouva pas William. Celui-ci devait l'attendre à la porte docilement, comme la jeune fille le lui avait demandé, mais côté banquet. Elle était donc seule dans le secteur, si on ignorait les deux femmes des toilettes.

Jetant un oeil du côté du couloir emprunté par toute la clique en costume-cravate, l'agent remarqua un garde qui le traversait sans prêter attention à la zone ouverte au public où se trouvait la jeune fille. Le couloir formait une sorte de T dont Oksana se trouvait au bas du pied. Le garde, lui, avait navigué du côté droit au gauche.

Les déplacements en dehors du secteur où l'agent se trouvait allaient être plus difficiles.

[HRP:Désolé pour mon retard...]

La jeune fille ne trouva pas William à l'endroit convenu. Certes, cela aurait put être vexant, mais là, elle pensait essentiellement à la mission. Et d'un point de vue critique, ce lapin qu'il lui posait l'aidait grandement.

Mais lorsqu'elle s'engagea dans le corridor où les hommes en costards s'étaient engouffrés environ 5 minutes auparavant, elle vit un garde du corps arpenter la barre horizontal qui constituait le couloir en forme de "T".

Oksana était bien embêté et ne savait que faire. Le garde avait l'ai empôté et facile à maîtriser, mais elle ne savait pas si elle devait mettre cette impression sur le dos de l'ombre...Elle s'avançait quand même, histoire de voir si elle pouvaite mettre or d'état de nuire...Sachant que, quelque soit la technique d'approche dont elle usait, elle n'aurait pas l'effet surprise...

Alors qu'Oksana s'apprêtait à avancer, la porte des toilettes s'ouvrit et l'agent entendit encore les deux femmes rires aux éclats alors qu'elles rejoignaient la réception. C'est à ce moment là qu'elle s'avança doucement afin de vérifier la présence du garde. Elle l'aperçut au bout du couloir, lorsqu'il prit en prit un autre perpendiculaire sans remarquer la jeune fille.

Soudainement, Oksana sentit une présence et vit William qui s'approchait d'elle :

" Qu'est-ce que tu fais Emma ? La réception est de ce côté là. " indiqua-t-il en montrant la porte.

" Tu t'étais perdue ? " demanda-t-il, un peu surpris.

Soudainement, il baissa son regard et remarqua la robe toujours tachée. Il précisa :

" Les toilettes pour dames sont juste là. "

Oksana obervait le garde - qui ne l'avait pas remarqué - quand elle sentit une présence à ses côtés. Elle tresaillit légérement, puis fit un quart de tour pour se trouver face à William qui se rapprochait d'elle. Il lui demanda ce qu'elle faisait là, si elle s'était perdu, puis enchaîna avec la direction des toilettes pour dames tout en regardant la tâche. Oksana bouillait intérieurement, mais ses capacités de théâtreuse lui permir de mentir avec une vivacité impressionante tout en restant parfaitement impassible.

"La tâche n'est pas partit, et c'est ma mère qui va faire la tête. C'était une toute neuve pas donné..."

La jeune fille fit une moue boudeuse, comme toutes adolescentes normales l'auraient fait si leur nouvelle robe avaient été bousillée par un crétin. Sans réfléchir, elle plaqua William contre un mur et l'embrassa passionément. La Droski savait que ce n'était pas très professionnel, mais elle aurait tout donné pour voir débarqué Thibault à cet instant précis. Tout en savourant ce moment agréable, elle essaya de jeter un oeil au couloir. Elle ne vut plus le garde, mais ne savait pas si il était dans la barre du T formé par le corridor ou s'il avait pris une pause. Si c'était le cas, il y avait quelques minutes avant qu'un prochain garde repraine les allés et venues...

William était visiblement désolé que la tâche ne soit pas partie sur la robe de la jeune fille. Soucieux, il essaya de la réconforter :

" Tu n'es pas responsable. Si tu as peur que ta mère ne te croit pas, je peux appuyer ta justification. Les parents ne sont pas toujours facile à vivre. Mon père est un peu comme ça, toujours à cran pour un rien…"

Le garçon lui lança un petit sourire pour tenter de la réconforter avant qu'Oksana ne décide de passer à la vitesse supérieure sans crier gare. Agréablement surpris, William se laissa plaquer contre le mur et embrasser avec une fougue relativement inattendue de la part de celle qu'il avait rencontré le soir même.

Il se demanda un instant si c'était la ponctualité de la soirée qui la forçait à franchir le pas aussi rapidement, ou si elle avait été charmée dès la première seconde et n'attendait qu'une bonne excuse pour s'isoler. A moins que ça ne soit pour éviter de s'exposer à la vue de tous avec l'énorme tâche de gras sur le ventre ? C'était l'hypothèse la moins gratifiante, aussi le jeune homme préféra la mettre naturellement de côté.

Oksana ne vit pas le garde revenir. Il avait continué dans le couloir qui faisait un coude et devait continuer sa ronde dans un autre secteur. Lorsque la jeune fille se détacha un instant de William - il fallait bien reprendre son souffle - ce dernier lâcha un " Waow… " pour signaler son contentement. Il paraissait gauche dans les actions à entreprendre pour la suite, si suite il y aurait. Il ne devait pas se laisser aller avec beaucoup de filles.

Doucement, il tenta de reprendre les baisers passionnés auxquels il venait de goûter à l'instant, plaçant ses mains sur les hanches et la taille de la fille. L'objectif d'Oksana restait quant à lui inchangé. Se rapprocher davantage de la réunion extraordinaire qui se déroulait un peu plus loin.

Le blond sembla apprécier le fougueux et passionné baiser que les deux adolescents échangeaient. La Droski n'avait pas de véritable sentiment envers le garçon, outre le fait qu'elle le trouvait pas mal, et culpabilisait un peu. Mais elle se dit que, de toutes les façons, elle ne reverrait jamais ce type, alors mieux vaut s'amuser que jouer les discrets et de ne que remplir ses objectifs.

Oksana remarqua que le garde ne revenait pas. Lorsqu'elle comprit qu'il s'était aventuré sur un autre terrain à surveiller, elle se détacha de William, non seulement pour pouvoir se déplacé mais aussi pour reprendre son souffle. La Droski ne put empêcher son ego de se gonfler d'orgueil quand le jeune homme poussa un sifflement d'admiration que la jeune fille interpréta comme: "Ou tu veux, quand tu veux." Cette traduction inventée par la blonde ne fit que se confirmer par l'expression qu'était collé sur le visage de William; il semblait prêt à aller au bout du monde pour Oksana. Son orgueil ne fit que se gonfler d'avantage, et elle sentit sa modestie retomber, s'imaginant raconté ceci à ses amis du Campus. Fille comme garçons, les agents enviaient ses charmes, elle rien ne lui plaisait plus que de les voir baver à ses pieds, écoutant sa dernière aventure.

Quoi qu'il en soit, même voir William à ses pieds ne lui faisait pas perdre son principal objectif, à savoir: parvenir à enregistrer la conversation en se rapprochant un peu de ses cibles. Après, si au cours de ces péripéties elle flirter avec William...eh beh elle ne dirait pas non. Mais la, les mains insistantes du blond lui disait de rester. Elle finit par lui déposer un petit smack de rien du tout sur les lèvres avant de chuchoter.

"Chuttt. Viens, on va plus là-bas, c'est plus calme."

La Droski le prit par la main et l'entraîna dans le T que formait le couloir, tout en tendant les oreilles, à la recherche d'un moindre chuchotis et en ouvrant grand ses yeux, à la recherche d'éventuelle caméra de surveillance. N'en voyant pas, elle ne cria pas victoire si rapidement, sachant parfaitement que l'on en fabriquait de très petite. Cependant, l'espoir de voir sa tâche pas plus dur qu'elle était prévue au départ grandissait en elle.

[ Parviendre ? Ha ha. Elle est belle celle là. Parvenir plutôt... Pour les caméras, ce n'est pas à toi de déterminer s'il y en a ]

S'attendant à reprendre une activité plus "insistante", William accueillit le petit baiser avec surprise. S'apprêtant à dire quelque chose, la jeune fille le coupa pour lui indiquer qu'ils allaient s'éloigner. Silencieux, le garçon lui sourit et acquiesça d'un mouvement de tête avant de se laisser entraîner par l'agent au fond du couloir.

" Il y a un garde qui fait sa ronde par là. Il passe toutes les cinq minutes environ. " essaya de la rassurer William pour pouvoir reprendre plus rapidement les baisers.

Oksana ne remarqua pas de caméra. Néanmoins il lui semblait entendre des discussions un peu plus loin dans un bureau au mur vitré dont les stores étaient fermés.