2015/03/09-IM – Liverpool, Grande-Bretagne – [Mission d'introduction de James Clusaz] – Filature discrète

Voila déjà pratiquement deux heures que James était collé aux basques de Ronaldo Lopez, adolescent de quatorze ans soupçonné par Scotland Yard de jouer un rôle important au sein d'un gang de rue.

Après avoir fait le pied de grue devant l'immeuble miteux dans lequel habitait la famille Lopez, l'agent avait vu sortir sa "cible" vers 17h00 et lui avait naturellement emboîté le pas, mettant à profit toutes les ficelles qu'il avait apprises à Cherub sur l'art de la filature.

Les termes de sa mission étaient encore profondément gravés dans sa mémoire, le briefing ne datant, en fait, que de l'avant-veille. En apparence, il s'agissait d'une mission simple, tout à fait dans les cordes du jeune t-shirt bleu ciel fraîchement sorti du programme d'entraînement initial, le genre de mission idéale pour acquérir de l'expérience.

Citation :

ORDRE DE MISSION DE JAMES CLUSAZ

CE DOCUMENT EST ÉQUIPÉ D'UN SYSTÈME ANTIVOL INVISIBLE. TOUTE TENTATIVE DE SORTIE HORS DU CENTRE DE CONTRÔLE ALERTERA IMMÉDIATEMENT L'ÉQUIPE DE SÉCURITÉ.


NE PAS PHOTOCOPIER - NE PAS PRENDRE DE NOTES

Destination : Liverpool (Grande-Bretagne)

Contexte : Le phénomène des gangs de rue a pris naissance, dans la plupart des grandes villes, à la fin des années 1980. Ces gangs constituent des regroupements plus ou moins structurés d’adolescents ou de jeunes adultes qui privilégient la force de l’intimidation du groupe et la violence pour accomplir des actes criminels. Les services de police les recensent et les classifient en trois niveaux : les simples bandes de jeunes qui restent peu structurées et commettent des infractions mineures, les gangs émergents, déjà mieux organisés, qui se centrent essentiellement sur l'acquisition puis la défense d'un territoire, et enfin, les gangs majeurs, comportant souvent des adultes pour encadrer les jeunes, qui commettent des crimes de plus haut niveau, utilisant une violence ciblée.

Le gang "les Diablos" peut être catalogué parmi les gangs de rue majeurs. Autour d'une dizaine d'adultes, âgés de vingt à trente-cinq ans, gravitent de nombreux adolescents plus jeunes, dont le souhait immédiat est de se voir officiellement intégrés dans le gang. L'identité du chef des Diablos est, pour le moment, toujours inconnue des services de police.
Les activités du gang sont variées : trafic de drogue et d'armes, vol, extorsion, recel et peut-être même prostitution juvénile.

Rôle de CHERUB : Un des jeunes de ce gang a été formellement identifié. Il s'agit de Ronaldo Lopez, quatorze ans. Le garçon semble faire partie de la chaîne des messagers utilisée par le chef du gang pour communiquer avec ses hommes. Les rencontres entre deux messagers se passent dans des endroits divers et changeant fréquemment mais partageant tous la même caractéristique. Ce sont des lieux attirant toujours une forte majorité d'enfants et d'adolescents, à l'intérieur desquels la présence d'un adulte peut paraître incongrue.
Scotland Yard a essayé en vain d'identifier de nouveaux membres de cette chaîne de messagers, les agents dépêchés à cette mission se faisant systématiquement repérer. Aussi, l'aide de CHERUB a été sollicitée, l'idée générale étant qu'un jeune agent aurait davantage de chance de passer inaperçu et serait à même d'obtenir des informations.

Mission : L'agent devra suivre pendant quelques jours Ronaldo Lopez, partout où ce dernier se rendra, afin de repérer les contacts qu'il pourrait avoir, puis collecter le maximum d'informations sur ces contacts afin de faciliter leur identification et permettre de remonter jusqu'au chef des Diablos.

NOTE : CET ORDRE DE MISSION A ETE APROUVÉ A L’UNANIMITÉ PAR LE COMITÉ D'ÉTIQUE DE CHERUB. Cette mission est classée RISQUE FAIBLE.

L'agent agira en complète autonomie et logera, seul, dans un studio mis à sa disposition. À aucun moment, il ne devra entrer en contact direct avec sa cible. Le commander Paul Sexton, de Scotland Yard, remplira le rôle de contrôleur de mission. L'agent lui adressera un rapport quotidien sur l'avancé de sa mission.

Il est rappelé à agent qu’il a le droit de refuser de prendre part à cette mission et qu'il peut l’interrompre à tout moment de son déroulement.

Après avoir marché un bon moment dans les rues commerçantes de Liverpool et avoir visité quelques magasins vendant des jeux avec figurines ou des disques, Ronaldo pénétra d'un pas décidé dans une boutique de jeux vidéo et flâna un peu devant les rayonnages, se déplaçant lentement vers le fond de l'échoppe.

Sur le trottoir d'en face, faussement absorbé par la contemplation d'une publicité placardée sur un mur, James observait du coin de l'oeil le jeune hispanique à travers la vitrine du magasin. Tout paraissait calme pour le moment. Cet endroit devait encore être une de ces nombreuses fausses pistes que le garçon avait tissées pour débusquer un éventuel suiveur.

Mais la boutique semblait comporter une salle arrière, vers laquelle Ronaldo se dirigeait. S'il ne bougeait pas, le jeune Irlandais allait finir par perdre de vue sa cible dont il ne voyait plus que la casquette qui dépassait au dessus des étalages.

Ronaldo, avait fait marcher James longtemps(une bonne heure) dans les rues, le traînant de boutique en boutique. Tout en suivant le jeune hispanique, le garcon imaginait son retour au campus, quand il reverrait ses amis. C'´était sa première mission, il espérait vraiment la réussir brillamment pour s'en voir confier des plus importantes. Mais, pour le moment, il était vraiment fier d'être sur le terrain et de pouvoir mettre en application tout ce qu'il appris au cours du programme d'entraînement initial, moment particulièrement horrible de sa jeune existence.

Après avoir vu Ronaldo entrer dans un magasin de jeux vidéos, James avait attendu environ trente secondes à l'observer du coin de l'oeil pour ne pas le perdre. Il apercevait sa casquette entre les rayons de jeux. Au bout d'un moment, James se dirigea lentement vers le magasin et pénétra à l'intérieur. Il essayait de voir où se trouvait sa cible mais ne l'apercevant pas, il fut soudain pris d'un sentiment de panique. Il ne pouvait pas se permettre de laisser sa cible disparaître.

Inquiet, il fit le tour du magasin ne le trouvant nulle part il en refit encore deux.Alors il se souvint que Ronaldo s'était dirigé vers l'arrière boutique. James y alla tout doucement, à pas de loup. Dans un premier temps, il ne trouva encore aucun indice, ni ne vit personne. De plus en plus inquiet, il pensa à prévenir son contrôleur de mission mais imaginant sa punition qu'il risquait pour un échec (surtout pour sa première mission) il se ravisa. Lentement, il avanca encore un peu, essayant de voir où sa cible avait bien pu se dissimuler.Cette dernière ne pouvait pas avoir disparu comme par enchantement.Ronaldo était forcément quelque part et James était décidé à le retrouver.

Dans la boutique, le vendeur semblait occuper à installer un nouveau jeu dans les rayonnages et il ne prêtait qu'une attention distraite à ce qu'il se passait autour de lui. Faisant semblant de s'intéresser aux nouveautés exposées, James se dirigeait lentement vers le fond du magasin et n'eut aucune difficultés particulière pour atteindre la pièce du fond sans se faire repérer.

Poussant la porte doucement, il jeta un coup d'oeil à l'intérieur. La pièce était quand même bien plus grande que ce qu'il avait pu imaginer et il y régnait un bazar invraisemblable. Des étagères surchargées de paquets encombraient les murs et des cartons étaient empilés dans tous les coins, créant un mini-labyrinthe qui empêchait James d'apercevoir immédiatement Ronaldo.

Partagé entre le désir de ne pas se faire semer et celui de ne pas se montrer trop imprudent pour ne pas être repéré, James fit quelques pas prudents, attentif au moindre bruit. Il restait concentré, prêt à se cacher rapidement derrière une caisse au moindre mouvement suspect.

Le son de deux voix distinctes le guida dans sa progression. Dans un recoin obscur de l'arrière boutique, Ronaldo semblait avoir retrouvé quelqu'un.

De l'endroit où il se trouvait, James pouvait vaguement apercevoir les deux garçons mais se trouvait trop loin pour saisir la conversation ou tenter de prendre une photo du visage du contact de sa cible.

James était trop loin pour étudier les deux garcons, il s'approcha tout doucement, à quatre pattes, se cachant derrière les cartons, pour ne pas qu'ils le remarquent. Il en bouscula un mais il se retourna juste à temps, pour ne pas qu'il tombe. James continua à slalomer entre les cartons, se cachant quelque fois derrière les cartons, pendant trente secondes. Après deux minutes il arriva derrière un cartons, à quatre-cinq mètre des garcons.

Avant de commencer à étudier le deuxième garcon James regarda si pour revenir sa serait aussi facile qu'à l'aller. C'était juste un peux plus compliqué. Quand il avait bousculé le carton, il l'avait mis à côté d'un autre carton pour faire attention. Alors il allait devoir passer devant les deux garcons sans pouvoir se cacher. Il compta combien de mètres il allait devoir traverser sans pouvoir se cacher. Et il compta deux mètres. Ceci n'était pas impossible mais il y avait des risques. Par exemple, il pouvait faire trop de bruit ou un des deux garcons pourrais se retourner. Alors il devait trouver, un moyen de détourner leur regard, peut être une pièce qui roule? non ceci serait trop risqué, car il ne devait y avoir personne normalement, à par eux deux. James n'avait pas d'idée. Et, il devait en premier temps, voir la tête du deuxième garcon.

Il commenca à étudier le deuxième garcons.Il estima qu'il était âgé d'environ quatorze-quinze ans.Il était aussi plus grand que Ronaldo, il avait les cheveux noirs et les yeux bruns. Il voulut prendre quelques photos, mais, vu qu'ils étaient dans le noir, il aurait dû activer le flash, en plus, les deux complices l'auraient surement remarqué. Et, il ne pouvait pas prendre se risque. James, se dit qu'il fallait se mettre dehors, devant le magasin, en attendant qu'ils sortent, car il n'y avait pas d'autre sortie. Dehors, il y aurais bien de la lumière, et il pourrait se cacher quelque part, pour pouvoir les avoir en photo et envoyer les photos à son contrôleur.

Fébrile dans sa progression, James faillit provoquer une catastrophe en bousculant un carton qui se trouvait en équilibre précaire. Fort heureusement, le gamin réussit à rattraper le coup et éviter la chute bruyante de l'objet, chute qui aurait, à coup sûr, attiré l'attention de ceux qu'il voulait espionner discrètement.

Parvenu à quelques mètres, il put distinguer plus nettement le garçon avec qui Ronaldo discutait. Se rappelant des termes de sa mission, James sortit son téléphone portable dans le but de prendre une photo de l'inconnu, mais se ravisa au dernier moment. la qualité de l'objectif n'était pas fameuse et, dans l'obscurité ambiante, une photo sans flash ne serait pas exploitable. Quant à prendre la photo avec le flash, il fallait mieux oublier cette idée qui n'aurait pas brillé par sa discrétion.

La meilleure chose à faire était surement de ressortir et de guetter la sortie des deux garçons pour réussir à prendre la fameuse photo. L'arrière boutique semblait ne pas comporter d'autre porte donc, le mystérieux inconnu allait devoir repasser par le magasin pour partir.

Revenant prudemment sur ses pas, James regagna la boutique. Pour parfaire sa couverture, il flâna un peu parmi les rayons, jetant régulièrement des coups d'oeil vers la porte menant à la réserve. Il commençait à se demander comment il allait pouvoir faire pour photographier le contact de Ronaldo et suivre ce dernier si, par malheur, les deux garçons ne sortaient pas en même temps.

Plongé dans ses pensées, James sursauta soudain lorsqu'une voix sèche l'interpella.

"Tu cherches quoi précisément ? Je peux t'aider ?"

Le vendeur se tenait juste derrière l'Irlandais et venait s'enquérir des souhaits de ce jeune client qui furetait depuis quelques temps dans son magasin sans paraître vouloir se décider.

James avait vraiment peur que les deux garcons ne sortent pas en même temps. Si cela se passer qu'allait t-il pouvoir faire? Ce qui lui faisait aussi peur, c'est qu'il n'avait pas très bien écoutait la conversation. À ce moment là, il avait plutôt réfléchi à comment il sortirais, où il prendrait la photo, et aussi où il se cacherait dehors. Mais il n'avait pas pensé à écouter la conversation. Il se sentait vraiment idiot. Alors une voix mis fin à ses pensés:

"Tu cherches quoi précisément? Je peux t'aider?" Il fit un bon de trois mètres en arrière, tellement il avait eu peur. Pendant qu'il pensé, il n'avait pas entendu le vendeur qui s'approchait de lui. Il se tourna vers le vendeur et dit :
Euh je cherchais le fifa qui vient de sortir donc le fifa 15 merci. Alors il se rendit compte qu'il était dans le rayon des jeux de guerre. Pendant qu'il pensé, il avait complétement oublier sa destination. Le vendeur le dévisagea, il se demandait surement se que se garcon faisait dans les jeux de guerres, alors qu'il cherchait un jeu de foot. Le vendeur lui montra où se trouver les jeux de foot et se retira.

James chercha le jeu pendant un bon moment, sa faisait longtemps qu'il ne s'était plus rendu dans un magasin de jeux vidéos. Après 2minutes il le trouva. Il regarda ce qu'il y avait d'écris derrière la boîte, comme tout les jeunes gens qui vienne acheter un jeux. Et s'approcha du vendeur pour acheter son jeu, quand il se rendit compte qu'il n'avait pas de pièce sur lui pour payer son jeu.

Haussant les épaules, le vendeur s'était contenté d'indiquer le bon rayon à James avant de retourner à ses activités. Les bizarreries ou excentricités de ses clients ne le surprenaient plus vraiment et savait rester zen en toutes circonstances.

Traînant encore un peu dans les rayons pour parfaire son alibi, le jeune Irlandais prit en main FIFA15 et se dirigea lentement vers la caisse, tout en fouillant dans ses poches pour trouver de quoi payer le jeu. Soudain, il réalisa avec horreur qu'il n'avait pas pris d'argent avec lui. Cette mission lui avait semblée tellement simple qu'il n'avait pas imaginé avoir besoin de monnaie pour effectuer un quelconque achat.

Le vendeur se trouvait devant lui, attendant qu'il se décide à lui tendre le jeu pour en encaisser le prix. À ce moment, James aperçut du mouvement au fond du magasin. Le garçon avec qui se trouvait Ronaldo apparut soudain, se dirigeant d'un pas nonchalant vers la sortie. Approchant de la porte, il fit un geste de la main à l'attention du vendeur qui lui répondit de la même façon, tout en continuant de regarder James.

Brusquement, la porte de la boutique s'ouvrit et deux individus firent irruption en sortant des armes de sous leur blouson.


"Toi, recule !", commanda le chauve d’eux au jeune hispanique qui voulait sortir. "Les mains en l'air, tout le monde !"

"Toi, envoie le fric et vite !"", intervint son complice à l’attention du vendeur. "Et toi, vide tes poches !", poursuivit-il à l'attention de James.

Esquissant un pas de recul, le vendeur glissa discrètement une de ses mains sous le plateau de la table derrière laquelle il se trouvait, tout en bafouillant.

"Je… Mais y'a presque rien en caisse… Vous… Vous perdez votre temps…"

James avait sursauté, en voyant rentrer les deux individus. Il se tourna vers celui qui lui avait dit de vider ses poches. Et lui dit:
-euh...je...je viens de remarqué que je n'avais plus d'argent.

Il le regarda, grand, musclé. Et l'autre un peu plus grand que son complice mais moins musclé, plutôt gros. Il ne pourrait pas réussir à les envoyer au tapis tous les deux. Surtout qu'ils étaient armés. Et qu'il n'avait pas encore assez d'expérience. James ne pouvait plus fuir, il était coincé avec deux voleurs, sans pouvoir les maîtriser. Et en plus, il ne pouvait pas payer le vendeur. Mais il faut dire que ce qui se passait était utile pour deux raisons: une si il arrivait à maîtriser les deux individus. Peut être que le vendeur lui serait reconnaissant et lui donnerait le jeu. Et la deuxième raison c'était que en rentrant, ils avaient empêcher au garçon avec qui Ronaldo avait parlé de sortir. Mais il devait réussir à les avoir. Et il n'avait rien pour l'aider.

Mais, il fallait trouver quelque chose. Les deux individus s'étaient approchés du vendeur. James pouvait passer sans problème derrière eux. Puis assommer le plus musclé et après s'occuper de celui avec le crâne rasé. Ou sinon, il n'avait qu'à en attirer un vers l'arrière du magasin l’assommer prendre son pistolet et avoir l'autre. James se dit que la deuxième solution était la meilleure. Mais en premier temps, il devait se rendre à l'arrière du magasin sans que les deux complices ne le voient.

La canon du fusil se posa directement sous le nez de James. À ce moment, le gamin réalisa qu'il allait être vraiment très difficile de réussir à neutraliser, seul, les deux hommes. Certes, il avait pour lui l'entraînement d'un agent de Cherub, ce qui lui donnait un niveau équivalent à une ceinture noire en arts martiaux, mais il conservait la musculature et la force d'un enfant de dix ans. Face à deux adultes dans la force de l'âge, il lui faudrait vraiment beaucoup de chance pour les mettre hors de combat.

"Ta gueule !", le coupa l'homme aux tatouages. "Vide tes poches et balance tout ! Ton portable ! Ta montre ! Ton fric !"

En même temps, le chauve repoussait le jeune Hispanique vers le centre du magasin en l'invitant lui aussi à vider ses poches. Hésitant et tremblant, ce dernier sortit une liasse de billets dont le malfrat s'empara d'une main avide. À vue de nez, il y avait au moins 500 £ (650 € environ), ce qui faisait quand même beaucoup d'argent pour un jeune de cet âge.

"Ne t'arrête pas en si bon chemin...", sourit le bandit d'un air malsain. "Tu dois bien avoir autre chose..."

Effrayé par le pistolet pointé sur son visage, le garçon retourna ses poches, faisant tomber au sol une dizaine de sachets contenant une herbe verte.

Quand James vit les herbes vertes, il commenca aussitôt à les examiner, c'était plutôt dur de loin. En plus elles étaient dans un sac, tout éparpillées, mais c'était possible. Elles étaient petites et plutôt d'un vert foncé. Il retint tout ce qu'il avait vu comme sa il pourrait rapporter l'information au contrôleur de mission. Alors il se souvint que lui aussi était dans une situation plutôt délicate.

James avait peur que l'homme qui pointait le fusil sous son nez n’appuie sans le faire exprès sur la détente. Il commença a vider ses poches : dans la droite se trouvaient son téléphone (heureusement que CHERUB leur donnait des nouveaux téléphones) et quelques pièces (pas assez pour payer son jeu). Et dans la gauche se trouvaient un paquet de mouchoirs et un mouchoir déjà utilisé. Il jeta tout au sol, sauf bien sûr le téléphone. Après il commença a détacher sa montre de son poignet. Il la posa elle aussi toute en délicatesse sur le sol. Vu qu'il avait un manteau en cuir qui coûtait assez cher, il se dit que les deux individus le voudraient aussi et pour ne pas se le faire enlever de force, il le posa sur le sol avec les autres affaires.

Il ne comptait pas ce les faire prendre mais quand l'un des deux individus se baisserait pour ramasser les affaires, il pourrait essayer de le neutraliser, prendre son pistolet et peut-être tuer l'autre. Il fit semblant d'être très inquiet. Puis il se tourna vers les deux individus et leur dit :

-C'est tout ce que j'ai qui pourrait vous intéresser, alors maintenant je peux partir?

Il savait très bien qu'ils n'allaient pas le laisser partir comme sa mais il devait tenir son rôle: un jeune garcon qui est dans un magasin avec des voleurs à côté de lui. Donc il devait être inquiet et leur demander de le laisser partir, comme ça, personne ne se douterait de lui. James était quand même fier de lui : il venait d'avoir sa première mission et pourtant, pour l'instant, il y arrivait bien.

Devant l'empressement de James à obéir aux ordres et la peur que le gamin affichait, le voleur accentua son sourire malsain. Malheureusement, il ne fit pas mine de se baisser pour ramasser le maigre butin. Au contraire, il restait là, debout, l'arme toujours pointée vers le jeune agent.

"T'arrête pas en si bon chemin !", ordonna-t-il d'une voix sèche, semblant vouloir tester si la volonté du gamin était belle et bien brisée. "Tu portes des pompes de marque ! Retire-les et pose-les sur le manteau ! Et tant que tu y es, enlève ton pantalon, lance-le par terre et, ensuite, recule-toi !"

Entendant ça, son complice eut un gloussement stupide et surenchérit vis-à-vis de l'Hispanique.

"T'as entendu mon copain ? Toi aussi, fais ce qu'il a dit ! Et après, recule ! Les mains sur la tête !"

Interloqué mais trop effrayé pour seulement penser à se rebeller, le contact de Ronaldo retira ses chaussures, des Nike coûteuses, sans se baisser, en écrasant le talon avec son autre pied, puis, après une brève hésitation, il défit la ceinture de son baggy pour le laisser glisser sur ses chevilles dévoilant un caleçon d'une propreté douteuse. Déglutissant avec difficulté, il fit un pas en arrière, laissant le pantalon sur place, en croisant les mains derrière sa nuque. Le garçon n'en menait pas large et se sentait particulièrement ridicule dans cette tenue, sweat-shirt bleu marine, caleçon et chaussettes.

"À ton tour !", commanda le bandit en pointant son revolver sur le vendeur. "Et sors de derrière ton comptoir !"

À pas prudent, l'homme sortit lentement, les mains toujours levées, pour se placer à côté de James. Comprenant que ça ne servait à rien de résister, il commença à retirer ses chaussures.

Du coin de l'oeil, James aperçut un vague mouvement provenant de derrière un rayonnage au fond du magasin. Ronaldo s'était décidé à sortir de l'arrière-boutique et venait discrètement aux nouvelles.

James ne pouvait plus faire ce qu'on lui demandait. Car il avait absolument besoin de son téléphone pour prendre des photos de Ronaldo et celui qui l'accompagnait. Ne pouvant plus faire ce qu'on lui demandait sans se défendre, il restait deux solutions : soit essayer de les neutraliser mais cela casserait sa couverture, sinon la deuxième solution était de se rebeller et voir ce qui allait se passer.

Il se tourna vers le vendeur. Il s'était déjà reculé avec les mains sur la tête. Il réfléchit quand même bien à ce qu'il voulait faire. N'était-ce pas trop risqué ? Il ne fallait pas oublier que les deux individus étaient armés. Et s'ils l'attaquait, il serait obligé se défendre et sa mission serait perdue. Sachant que c'était la première, il ne se verrait plus confier de missions importantes. Mais bon il devait tenter une dernière chose pour sauver la mission. Il rassembla tout son courage, puis se tourna vers celui qui lui avait ordonné d'enlever son pantalon et ses chaussures et lui dit droit dans les yeux :

- Non!

Un petit mot qui voulait dire beaucoup de choses...

Le vendeur avait déjà défait la ceinture de son pantalon qu'il s'apprêtait à descendre jusqu'à ses chevilles lorsque la résistance soudaine de James le fit arrêter son mouvement. Interloqué, il tourna la tête vers le gamin, surpris de le voir tenir tête ainsi aux bandits, tandis que le jeune Hispanique commençait à regretter d'avoir cédé aussi rapidement.

Le visage du tatoué se figea soudain, les mâchoires crispées. Derrière les lunettes de soleil, on pouvait deviner un regard dur, essayant de foudroyer le garçon qui se tenait devant lui.

"Ce n'était pas une question, mais un ordre !", aboya le bandit en portant un coup sur le torse de James avec le canon de son fusil. "Tu veux finir à poil ou quoi ?"

Devant le courroux de son complice, le chauve avait du mal à se retenir pour ne pas exploser de rire.

"On peut dire qu'il a du cran, ce petit...", rigola-t-il. "Les autres lâches pourraient en prendre de la graine..."

Redevenant sérieux, il braqua son arme vers James, restant à trois mètres du garçon.

"Par contre, tu vas quand même obéir ! Vire ton froc ! Ne m'oblige pas à me montrer plus méchant que ça..."

Voyant ça, le vendeur se hâta de reprendre son strip-tease, retirant raidement son pantalon pour exposer deux jambes maigres et poilues, son slip blanc partiellement masqué par les pans de sa chemises plutôt ample.

Laissant son complice tenir en respect le vendeurs et les deux "clients", le tatoué passa derrière le comptoir pour faire main basse sur la recette. Ronaldo avait disparu du champs de vision de James. Par contre, le gamin aperçut, dans le dos des voleurs, une certaine agitation au niveau de la rue. Il lui sembla reconnaître un uniforme de policier, sans qu'il puisse en jurer.

Pour le moment, aucun des deux bandits ne semblait avoir remarqué quelque chose, l'attention entièrement focalisée sur leurs otages. Gagner du temps... Voila l'idée qui germait peu-à-peu chez James. Oui mais comment ? Allait-il poursuivre sa résistance au risque de prendre un mauvais coup ? Ou, au contraire, céder mais en ne se déshabillant que très lentement pour laisser aux secours le temps d'arriver ?

James savait maintenant ce qu'il devait faire, en attendant l'intervention des forces de police. Gagner le plus de temps possible mais comment? Cette fois si, il allait céder, pour que sa couverture ne se casse pas. Il se tourna vers l'homme aux tatouages et dit :

- Je... je non, pitié ne me faîte pas de mal! Je ne voulais pas... tout de suite monsieur.

Puis il commença à défaire sa ceinture en tremblant pour pouvoir aller plus lentement. James eut du mal à ne pas mourir de rire. Il prit presque une minute à défaire sa ceinture. Il n'imaginait pas la tête des deux complices, mais il n'osait pas relever sa tête. Puis il descendit son pantalon voyant qu'il n'avait pas enlevé ces chaussures, il le remonta puis commença à défaire ses lacets tout doucement. Après il redescendit son pantalon tout doucement et le remontant des fois à toute vitesse, comme s'il avait peur. Il commença ensuite à enlever ses chaussettes très lentement. Quand il eut fini, il se tourna vers les deux individus et leur dit :

- Pitié... Pas le caleçon... Je ne voulais pas dire ce que j'ai dit.

Sous les regards goguenards des deux bandits, James céda à son tour, retirant lentement, très lentement, son pantalon, poussant le vice jusqu'à retirer également ses chaussettes. Derrière le comptoir, le petit tatoué avait arrêté de fouiller dans la caisse et semblait se délecter de la peur affichée par le gamin.

"Ça pourrait être sympa de prendre son caleçon aussi...", rigola-t-il. "T'en pense quoi, P'tit Pois ?"

"Je t'ai déjà dit qu'il ne fallait pas utiliser nos noms !", coupa le chauve, énervé. "Prends vite le fric qu'on se barre d'ici..."

Gardant son sang-froid, James avait reculé d'un pas, abandonnant son pantalon, ses chaussures et ses chaussettes sur le sol. Jambes et pieds nus, la tenue du jeune agent était assez ridicule mais le garçon savait que ses adversaires se méfieraient moins de lui, une fois dans cette tenue. Heureusement, son maillot de sport était assez long pour recouvrir partiellement son caleçon, lui évitant trop de gêne. Du moins, en espérant que les deux malfrats ne poursuivent pas dans leur idée de lui faire retirer aussi son sous-vêtement...

Observant toujours les deux bandits, James laissait son regard vagabonder un peu. Au fond de la boutique, accroupi derrière des rayonnages, se tenait Ronaldo qui n'avait pas encore été repéré par les voleurs. Cette présence serait peut-être un atout en cas de besoin, pour surprendre les hommes et les neutraliser.

Le tas de vêtement était toujours à terre, à moins de deux mètres de l'enfant. Son téléphone était posé en évidence sur le blouson et semblait le narguer. À l'extérieur, une silhouette passa en courant. Cette fois, James était sûr de lui, il s'agissait bien d'un policier qui se mettait en place.

Comme pour confirmer cette hypothèse, une voix amplifiée par un mégaphone retendit soudain.

"Vous êtes cernés ! Toutes résistance est inutile. Veuillez lâcher vos armes et sortir les mains en l'air."

À cette injonction, les voleurs sursautèrent et se tournèrent vers la porte. S'approchant de la vitrine, le chauve put voir le dispositif policier qui se mettait en place.

"Merde, on est cerné déjà.", pesta l'homme. "Je t'avais dit de te dépêcher pourtant..."

Effrayé par les forces de l'ordre, le gangster commençait à perdre son calme et s'en prenait à son complice. Ce dernier récupéra rapidement l'argent dans le tiroir de la caisse et enfourna les billets en vrac dans sa poche.

"Ils ne nous tiennent pas encore...", affirma-t-il en empoignant fermement son fusil. "En plus, on a des otages..."

Tout en parlant, il s'était approché de James et l'avait empoigné pour le col pour l'approcher de la vitrine. Utilisant le garçon comme bouclier, il montra clairement son arme aux policiers dehors, signifiant par là qu'il n'hésiterait pas à s'en servir.

Devant le gamin, vêtu simplement d'un caleçon et d'un maillot de sport, placé au beau milieu d'un possible champs de bataille, les policiers semblèrent marquer une hésitation. La même voix amplifiée se fit entendre à nouveau.

"Relâchez vos otages. Vous n'avez rien à gagner en agissant de la sorte..."

James avait eu très peur quand l'homme au tatouage l'avait pris en otage. Il n'avait pas imaginé ça. Qu'il était bête ! C'est justement à ça à quoi on doit penser en premier, des policiers, des voleurs et des victimes ça devient des otages ! Et il suppliait les policiers de ne pas tirer, il ne voulait pas finir sa première mission avec une balle dans la tête !

Ce qui l'énervait le plus, c'est qu'il ne pouvait pas se libérer ou sinon il se ferait abattre sur le champ. Et il comptait rentrer en chair et en os à CHERUB. Enfin ce qu'il devait en premier temps c'est essayer de se libérer de l'homme au tatouage qui le tenait fermement. Mais comment ? Il n'y arriverait pas en débattant. Son complice le tuerait juste après. Il ne voyait qu'une seule solution : parler et espérer que les policiers comprennent sa stratégie : Prendre la porte de derrière du magasin.

Bon il ne fallait pas attendre. Il se tourna vers l'homme qui le tenait fermement et lui dit :

- Pourquoi moi ? J'ai fait tout ce que vous vouliez... Ne me tuez pas !

Tenant fermement James par le bras, le tatoué plaça le canon de son fusil sous la mâchoire du garçon, essayant de paraître menaçant et, par ce moyen, espérant influencer les policiers à l'extérieur pour réussir à s'échapper. Haussant la voix, il interpella les forces de l'ordre.

"C'est moi qui commande !", cria-t-il de façon un peu hystérique. "Vous nous laisserez partir ou je lui fait sauter la tête..."

Se tournant légèrement vers son complice, il lui fit un clin d'oeil puis, enfonçant légèrement son arme dans le cou de James, il aboya :

"Toi, t'as pas intérêt à bouger. Je ne te ferais rien si les flics se montrent raisonnables..."

"Laissez partir cet enfant !", reprit la voix déformée par le mégaphone. "Vous n'avez aucune chance de vous échapper..."

"Éloignez-vous !", hurla le voleur. "Je ne veux pas voir un seul uniforme, sinon..."

Une certaine agitation fut aussitôt perceptible dans la rue comme les policiers reculaient pour se mettre hors de vue, tout en surveillant toujours l'accès de la boutique. On semblait commencer à arriver à un statu quo, chacun restant sur ses positions. Les négociateurs n'allaient pas tarder à arriver.

Le tatoué parut se détendre un peu, relâchant la pression sur le bras de James mais soudain, un brusque vacarme provenant de la boutique lui fit tourner la tête pour identifier l'origine du bruit. Allongé par terre, sous les rayonnages que Ronaldo venait de faire tomber, le complice chauve essayait de se relever. Le revolver avait giclé à quelques mètres de là et, déjà, le vendeur bougeait pour tenter de le récupérer.

James avait toujours très peur. Le vacarme lui avait fait tourner la tête. Le chauve à terre, il ne pouvait pas y avoir mieux. C'était le moment d'agir! Il n'en restait qu'un. En premier temps, il devait se libérer de l'emprise de l'homme au tatouage(il lui avait donné ce surnom). Mais comment, peut-être un bon coup de pied dans les parties sensibles le mettrait à terre? Ou sinon un bon coup de boule sa aussi sa faisait très mal, mais la première solution était la meilleure- enfin il trouvait- mais et si sa ne marchait pas il se prendrait une balle en pleine tête et il ne voulait pas finir comme sa. Mais bon il devait tenter le tout pour le tout.

Si il y arrivait, il pourrait essayer de se jeter sur le pistolet - en espérant qu'il ne rentre pas dans le vendeur- et après avoir le pistolet il pourrais tirais sur l'homme aux tatouages mais il avait peur de le tuer devait t'il lui tirais dans la jambes en risquant de se faire tuer dessus ou le tuer mais il ne se sentait pas capable de tuer une personne. Il n'avait plus le temps, il devait le faire, et les policiers viendrait, les deux complices seraient arrêté, après il pourrait prendre sa photo et il aurais réussi sa mission en sachant qu'il s'en verrai confier des plus importantes .

C'est bon pour lui ce plan était génial! Il n'y avait plus qu'à le faire ...

Les plans les mieux conçus se passent rarement de la façon espérée. James profita bien du moment de distraction de l'homme qui le tenait pour passer à l'action. Se débattant brusquement, le garçon parvint à se dégager de l'étreinte pour faire face au bandit, tout en éloignant le canon du fusil. Il espérait être assez rapide pour porter son coup avant qu'un mauvais réflexe ne ramène l'arme vers sa tête, risquant d'écourter sa jeune vie.

Fort heureusement pour l'espérance de vie de James, son coup de genou fut porté avec assez de force et de précision sur une zone particulièrement sensible de l'anatomie masculine pour se montrer efficace. Le tatoué se plia en deux, la bouche ouverte sur un hurlement muet et les yeux exorbités, pour s'effondrer au sol, les mains plaquées sur son entre-jambes, laissant tomber le fusil qui rebondit sur le sol.

Profitant de la neutralisation temporaire de son adversaire, James voulut passer à la deuxième partie de son plan : s'emparer du revolver que le chauve avait laissé échapper. Plongeant vers l'arme, le gamin croisa le vendeur qui avait eu la même idée. Ils étaient tellement concentrés sur l'idée de se saisir du pistolet qu'aucun des deux ne fit attention à l'autre. Ils se heurtèrent assez violemment, rebondissant l'un contre l'autre et se coupant mutuellement le souffle.

Sonné par le choc, James s'était retrouvé assis par terre, se frottant le front, à l'endroit où il avait heurté le coude du vendeur. Profitant de ce contretemps, le chauve était parvenu à repousser les étagères qui le maintenaient au sol et commençait à se relever.

Au même instant, la porte de la boutique s'ouvrit brutalement, laissant le passage à une dizaine de policiers qui se jetèrent aussitôt sur les deux voleurs et leur passèrent les menottes. Des couvertures furent apportées pour les otages avant des les faire quitter le magasin. Toujours en caleçons, les trois ex-captifs furent pris en charge par des secouristes.

Profitant de la confusion, Ronaldo fouilla un peu le tas de vêtements abandonnés au sol et réussit à sortir à son tour, disparaissant dans la foule.

Frissonnant dans la fraîcheur de la journée, James répondit rapidement aux questions d'un inspecteur, écoutant d'une oreille discrète le témoignage des deux autres. Il apprit ainsi que le vendeur s'appelait Marvin Jones et le jeune Hispanique Claudio Riverra. Ni l'un, ni l'autre ne connaissait les agresseurs et aucun des deux ne fit la moindre allusion à la présence de Ronaldo dans le magasin.

Lorsque les policiers leur rapportèrent leurs affaires, James put rapidement enfiler son pantalon, mettant moins de temps à le remettre qu'il n'en avait mis à le retirer. Sa montre et son téléphone lui furent restitués également. Pendant que les deux autres se rhabillaient également, le jeune agent put remarquer qu'il n'y avait plus la moindre trace des sachets de drogue que Claudio avait sorti quelques minutes plus tôt.

Les dernière formalités achevées, les policiers leur signifièrent qu'ils pouvaient partir. Pendant que Marvin Jones regagnait sa boutique, le jeune Hispanique s'éloigna rapidement, les mains plongées au fond de ses poches.

James était très content que les deux voleurs se soient faits arrêter, mais il se demandait où était passer l'herbe verte qu'avait Claudio. Il la chercha du regard mais rien, peut-être Ronaldo ou Claudio l'avait reprise. Mais bon, il ne devait plus penser à ça, il y avait des choses plus importantes. Maintenant il devait prendre sa photo de Claudio. Il se dirigea dehors et chercha un endroit où il pourrait se cacher et prendre sa photo. Il trouva une poubelle qui pourrait bien le cacher. Il courut vers elle et se cacha derrière en attendant Claudio.

Pendant ce temps, il laissa son esprit vagabonder, il pensait à tout ce qui venait de se passer. Quand il s'était caché pour approcher les deux complices. Quand il était ressorti pour prendre une photo dehors mais là le vendeur l'avait surpris et lui avait demandé ce qu'il voulait. Mince James avait pris le FIFA 13. Pas grave il irait le repayer quand il aurait pris sa photo. Il pensa aussi que s'il avait eu une vie "normale", il serait encore en état de choc. Mais non, là tout de suite, il ne pensait qu'à une chose : prendre une photo de Claudio. Il chuchota :

- aller... aller! vient dépêche!

Quand il se rappela que Claudio était déjà parti, il l'avait vu pourtant en train de partir. Il donna un coup de pied rageur dans la poubelle et la rattrapa juste à temps pour ne pas qu'elle tombe. Il devait prendre une décision et vite. Après quelques secondes de réflexion, il se dit qu'il était préférable qu'il appelle le contrôleur de mission pour lui dire la situation. Il sortit son téléphone de la poche et composa le numéro du contrôleur...

Après avoir perdu de vue aussi bien Ronaldo que Claudio, James ne savait plus trop quoi faire. Il pouvait retourner devant le domicile de Ronaldo et guetter là à nouveau, mais rien ne garantissait que le garçon était rentré chez lui et, même si c'était le cas, qu'il ressortirait plus tard.

Pour obtenir de nouvelles consignes, il n'y avait plus qu'une seule solution : appeler le commander Sexton qui tenait le rôle de contrôleur de mission pour l'occasion. Ce n'était pas l'heure à laquelle il devait effectuer son point de situation quotidien mais James avait besoin de nouvelles instructions.

Au bout de quelques sonneries, son correspondant décrocha et la voix grave et posée du policier se fit entendre :

"Oui ? C'est toi James ? Que se passe-t-il ?"

James fut rassurer d'entendre la voix de son contrôleur de mission, mais maintenant il fut soudain pris d'une grosse panique. Cette mission était un échec puisqu'il n'avait pas réussi à prendre sa photo! Il réfléchit, que pouvait-il bien lui dire, devait-il lui mentir, lui raccrocher au nez, ou lui dire la vérité? La vérité serait plus apprécier mais il n'aurait peut-être plus de missions importantes, à cette idée-là il faillit raccrocher. Mais non il ne pouvait pas faire sa, sinon peut-être que le contrôleur s'inquiéterait pour lui. Non, il devait absolument lui dire la vérité. Il rassembla tout son courage et rapprocha le téléphone de sa bouche. Il réfléchit une dernière fois à ce qu'il allait dire et se lanca:

- salut, ouais c'est moi, bon j'ai une chose à vous dire qui est très importante, j'ai suivi Ronaldo et il s'est arrêté dans un magasin je l'ai suivi et après j'ai vu une personne qui l'accompagnait, cette personne s'appelle Claudio. Je n'ai pas pu le prendre en photo il faisait trop sombre alors je me suis dit que je pourrais prendre une photo dehors mais dès que je suis sorti de la salle des voleurs sont arrivé ils nous ont ordonné de vider nos poches et dans la poche de Claudio il avait une herbe verte toute petite. Après les policiers sont arrivés ils se sont fait arrêter. Après Claudio est sorti à toute vitesse et je... je... l'est perdu et Ronaldo aussi. Et je n'est pas pu prendre de photo. Voilà pourquoi je vous appelle.

Il s'arrêta attendant la réponse du contrôleur...

Le commander Sexton était demeuré muet pendant le monologue de James, écoutant attentivement son correspondant sans l'interrompre. Maintenant que le gamin s'était tu, il garda encore le silence quelques secondes pour faire le tri parmi ces informations quelque peu embrouillées. Puis, toujours posément, il essaya de rassurer le jeune agent et d'obtenir quelques précisions.

"Doucement ! Calme-toi et reprends plus lentement...", commanda-t-il. "Tu es où ? Tu en sais un peu plus sur ton fameux Claudio ? L'herbe verte que tu as vue, comment était-elle ? Dans des petits sachets ou en vrac ? As-tu vu par où était parti Ronaldo ? Et ton fameux Claudio ?"

En arrière plan, James pouvait entendre le crépitement des touches du clavier de l'ordinateur du policier. Ce dernier devait essayer de faire quelques recherches au fur et à mesure des précisions apportées par le garçon. Mais, pour le moment, tout était beaucoup trop vague pour pouvoir être utile.

James était en train de reprendre son souffle, il avait parlé tellement vite que le contrôleur n'avait presque rien compris. Après avoir repris son souffle, il regarda autour de lui. Il était dans une toute petite rue, le magasin de jeux vidéo était juste en face de lui. Ca devait être le seul à des kilomètres à la ronde. Il rapprocha le téléphone portable de sa bouche et dit:

- excusez-moi. Je suis dans une petite rue. Devant moi il y a un magasin de jeux vidéo, je crois que c'est le seul à des kilomètres à la ronde. Ca va être facile à trouver.

Il fit une pause et reprit

- L'herbe verte était petite et tout éparpillée dans des sachets différents. Elle était plus d'un vert foncé.

Il fit des nouveaux une pause pour que son contrôleur puisse le noter. - non, tout ce que je sais sur Claudio, c'est qu'il a retrouvé Ronaldo dans l'arrière-salle du magasin. Après il est parti à toute vitesse mais pour Ronaldo je ne sais vraiment pas.

Il s'arrêta croyant que son contrôleur aller avoir une crise de colère extraordinaire...

Le claquements des touches du clavier s'était accéléré pendant la suite des explications. Le policier poursuivait ses recherches en temps réel.

"Ah, oui, je vois... Une prise d'otages suite à un cambriolage à la boutique VIRTUAL GAMES... Ils annoncent que l'opération est encore en cours... Visiblement, la mise à jour n'a pas encore été faite..."

La voix se tut un instant puis reprit, toujours aussi calme.

"Il est regrettable que tu n'aies pas plus de renseignements à me fournir sur le contact de Ronaldo. Que veux-tu que je fasse avec un simple prénom ? Et en plus, tu l'as laissé filer... Je pensais que vous étiez mieux entraînés que ça, quand même.", commenta le policier après un soupir. "Bon, retourne à la piaule et attends les nouvelles instructions. As-tu été repéré par Ronaldo ?"

Froidement, le commander Sexton évaluait les différente possibilité, cherchant à savoir si James pouvait encore être employé pour cette mission ou s'il était trop compromis pour pouvoir continuer.