2015/06/01-M – Purton, Grande-Bretagne – [Mission de Maxence Roy et Amy Foster] – Opération Gemini

William, Anna et Nathan observèrent Maxence déguerpir avec surprise. Ils ne semblèrent pas vouloir l'arrêter et l'agent put donc rejoindre sans soucis l'étage et plus exactement les toilettes. Il entendait toujours la musique classique jouée dans le bureau où se trouvait le coffre.

Amy quant à elle se faufila dans la pièce d'un pas de loup et se plaça face à la borne.

Les deux agents reçurent alors un nouveau message :

C-C-Combo Breaker a écrit:

J'ai fouillé le réseau et les mails. Mdp de la borne : 83693927493. Rappel : ouverture synchro avec l'ordi du bureau. Le bureau est déverrouillé.

Le gardien dans son siège bâilla soudainement puis s'étira longuement sur sa chaise, toujours sans se retourner. Sur la borne, trois blocs de saisie étaient séparés par des tirets, et un pavé numérique était accessible.

Personne derrière lui ! L'excuse du mal de ventre avait encore marché. Il est vrai qu'il n'est pas très agréable d'accompagner aux toilettes quelqu'un qui souffre de diarrhée ou alors, il faut penser à retenir sa respiration...

Maxence eut un petit sourire avant de poursuivre son chemin jusqu'à la porte d'où s'échappait la musique classique. Il faisait entièrement confiance à Eric pour avoir accompli sa part du travail et n'avait aucun doute sur le fait que l'accès à la pièce soit maintenant libre. Il s'agissait quand même à ne pas traîner des fois que Connor ne vienne aux nouvelles et ne le surprenne dans une situation délicate.

Avant de se faufiler dans le bureau, le Québécois sortit son smartphone de sa poche avant de taper rapidement quelques mots qu'il destinait aussi bien à Amy qu'au contrôleur de mission.

Citation :

J'suis devant la suite. J'entre.

Actionnant doucement la poignée, le garçon entrouvrit la porte afin de jeter un coup d'oeil à l'intérieur de la pièce espérant pouvoir y pénétrer sans se faire remarquer. Il faudrait rapidement repérer l'emplacement de l'ordinateur verrouillant le coffre pour travailler de façon synchronisée avec sa soeur d'une mission.

Ouvrant lentement la porte, Maxence pouvait apprécier la musique classique au plus fort. Pour un peu, elle lui casserait presque les oreilles !

La salle était clairement séparée en deux secteurs. Un luxueux bureau se tenait dos au mur de gauche, surmonté d'un ordinateur à écran plat. Un siège en cuir était légèrement reculé, et quelques commodes et autres casiers peuplaient le reste de la façade. Un tableau était derrière le fauteuil, de taille relative.

Il représentant un homme aux cheveux typiques d'il y a quelques siècles tenant dans sa main droite un prisme, au travers duquel passait un rayon de lumière se divisant en arc-en-ciel. Derrière le personnage, un système solaire était représenté d'un côté, tandis que de l'autre, un paysage coupé en deux montrait une mer plate, surmontée d'un ciel clair et de quelques branches de pommier. Au premier plan, devant l'homme, quelques livres étaient entreposés sur un bureau, à côté d'une lunette astronomique au style vieillot.

Le sol était surmonté d'une moquette rouge sombre qui pourrait assurer à l'agent des pas discrets.

Dans l'autre partie de la salle, un tapis était rajouté à cette moquette, sur laquelle se tenait du mobilier. Deux fauteuils larges se faisaient face autour d'une table basse, tandis que deux autres, simples, fermaient le cercle.

Maxence ne manqua pas de remarquer immédiatement un crâne dégarni qui dépassait du fauteuil dos à lui, légèrement en arrière. Sur la table, un verre à demi rempli d'un liquide brun trônait avec un récipient à la tête sphérique presque vide. Face à l'homme, une baie vitrée permettait de voir un petit domaine foreste au delà de la terrasse qui était accessible par une porte fenêtre plus au fond de la pièce. Quelques bibliothèques remplies achevaient d'occuper les murs vides, ainsi que les rideaux repliés afin de laisser rentrer toute la lumière. L'agent nota qu'au sommet des fenêtres, des volets métallique étaient remontés.

L'homme ne bougeait pas du tout.

En réponse au SMS d'Amy, un autre arriva pour les deux agents :

Headshot a écrit:

L'ordi du vieux n'a rien de spécial. C'est pas une borne. Il doit y avoir un pavé numérique quelque part, près du coffre. Faudra ensuite relier la tablette cible à l'ordi du vieux. Amy, pour la synchro, faut voir ça avec Max.

Un objectif intermédiaire venait se rajouter à un autre implicite : en plus de trouver le coffre, il fallait trouver le pavé associé.

Amy attendait toujours le signal. Debout devant la borne, à seulement quelques centimètres de l'agent de sécurité, rien n'arrivait. Chaque seconde qui passait semblait durer des heures.

Soudainement, l'homme s'étira de nouveau, puis posa son magazine sur le tableau de bord. Il soupira, repoussa un peu sa chaise et se leva, toujours face à ses machines. Il enchaîna avec un pas de côté pour se dégager et se retourna dans un arc de cercle opposé à la jeune fille qui avait tenté d'être discrète jusque là.

Elle ne manqua pas le coche et suivit le mouvement inverse pour constamment rester dans le dos de l'homme visiblement épuisé, lors de son retournement. Sans comprendre comment c'était possible, Amy venait de rester dans un angle mort et le garde, le plus naturellement du monde, se dirigea vers la porte et sortit en la refermant.

Puis un déclic se fit entendre autour de la serrure. Deux barres métalliques venaient de se positionner afin de bloquer la porte. Néanmoins, rien pour la serrure en elle même n'indiqua si elle était verrouillée. Les deux barres étaient débloquables de l'intérieur heureusement grâce à deux poignets.

Grimaçant sous le vacarme de la musique mise à fond, Maxence s'avança dans la pièce, refermant la porte derrière lui. Sortant son téléphone, il envoya un rapide texto à son contrôleur de mission.

Citation :

Je suis dans la suite. Tu peux barrer la porte.

Puis, faisant quelques pas précautionneux, le garçon prenait le temps de noter chaque détail dans la disposition des lieux. Ce grand tableau pouvait facilement cacher le coffre fort recherché, à moins que ce dernier ne soit dissimulé derrière le panneau de bois d'un des casiers. Le bureau semblait désert, tout ça s'annonçait vraiment trop facile...

Ah non ! Le Québécois s'arrêta soudain en remarquant le crâne dégarni qui dépassait du dossier d'un fauteuil. Retenant sa respiration, l'agent ne bougea pas pendant quelques secondes, inquiet à l'idée de se faire repérer.

L'immobilisme de l'homme avait quelque chose d'étrange et d'inquiétant. Le volume de la musique ne paraissait pas non plus le déranger outre mesure. C'est alors que le gamin remarqua le verre encore partiellement plein ainsi que la bouteille d'alcool bien entamée à côté. Le professeur Walker aurait-il un péché mignon ?

Normalement, l'homme ne semblait pas en état d'être une gêne pour l'agent mais Maxence était résolu à ne prendre aucun risque. S'accroupissant, il fouilla rapidement dans son sac qu'il n'avait toujours pas lâché et en sortit la seringue cachée dans le double-fond. Si Eric n'avait pas menti, le somnifère agissait assez vite et lui laisserait le temps nécessaire pour trouver le coffre et remplir sa mission.

Puis, à pas lents et silencieux, il s'avança vers le fauteuil, prêt à plonger derrière le grand dossier au moindre geste suspect. Parvenu à bonne distance, il se décala sur le côté et, sans hésiter, essaya d'enfoncer l'aiguille dans la cuisse de sa cible pour injecter dans le même mouvement le somnifère.

Assommé comme il semblait l'être par l'alcool, l'homme ne devrait même rien sentir. À moins que Maxence n'ait mal jugé la situation et, dans ce cas, il se voyait vraiment mal barré...

Malgré le temps qui paraissait bien long à Maxence alors qu'il se rapprochait de l'ancien, tout ne se déroula en réalité qu'en quelques secondes. Sans perdre de temps, l'agent planta sa seringue dans la cuisse de l'homme. Immédiatement, celui-ci réagit au stimuli douloureux en faisant un petit bond sans ouvrir beaucoup les yeux. Puis plus rien. L'homme n'esquissa plus aucun geste et resta dans la position dans laquelle le garçon l'avait trouvé. Il avait le champs libre pour fouiller la pièce.

Sans détours, l'agent se dirigea vers le tableau qu'il voyait de taille suffisante pour cacher le coffre. Observant avec attention les contours de celui-ci, il remarqua que le cadre semblait être fixé au mur d'une façon inhabituelle, le confortant dans l'idée que quelque chose était suspect. Le garçon commence alors à essayer de deviner comment agir dessus. Un bouton ? Une pression à effectuer ?

Maxence démarra donc un tâtage minutieux du cadre avec le dos de son articulation d'index, à la recherche de quelque chose qui permettrait d'agir sur le tableau. Après quelques secondes, il atteint l'extrême droite du cadre dans l'angle en bas, et il lui sembla que son doigt s'enfonçait légèrement. Un petit clic se fit entendre, comme si un mécanisme avait retenu fermé le tableau qui se présentait à présent comme un volet.

Derrière celui-ci, l'agent n'eut aucun mal à reconnaitre une porte de coffre fort, ainsi qu'un petit pavé numérique à côté.

Sur le bureau, le Canadien remarqua que l'écran de l'ordinateur était en veille.

[Amy, je t'exempte de post, étant donné la motivation que tu mets à jouer depuis maintenant quelques messages.]

Facile... Tout cela était beaucoup trop facile... Il fallait toutefois espérer que cette situation perdure quelques instants et que Maxence pourrait se glisser discrètement hors du bureau, une fois le travail accompli. Ouvrant largement le volet pour avoir le libre accès à la porte du coffre (et au pavé numérique qui commandait son ouverture), le Québécois pianota un rapide message sur ton téléphone portable à destination, à la fois, d'Amy et d'Eric.

Citation :

J'vas l'faire astheure. Top !

Et, dans la foulée, il appuya sur "envoyer" avant de revenir sur le message précédemment expédié par leur contrôleur de mission et leur communiquant le code. Puis, avec application, il entreprit de composer, tour à tour, les onze chiffres composant le mot de passe devant permettre l'ouverture de la caverne d'Ali Baba.

L'ordinateur posé sur le bureau était en marche, comme en témoignait l'écran de veille activé. Il faudra juste ensuite y connecter la tablette et le geek du Campus devrait parvenir à faire le reste pour pirater les documents originaux et leur substituer des faux.

Avec un brin d'anxiété, Maxence appuya sur le "3", dernier chiffre de la série censée déverrouiller le coffre fort et guetta le petit clic, synonyme d'ouverture de la porte.

Composant le code, Maxence remarqua que deux petits points lumineux rouges étaient fixes, dans un angle du cadran. Alors qu'il arrivait à la moitié de la séquence de chiffres, l'une des deux devint verte. Finissant de saisir les derniers chiffres, le second voyant copia le premier, et un petit clic métallique se fit entendre. Le coffre était ouvert.

Maxence y découvrit quelques dossiers ainsi que, rangée dans un petit socle, la fameuse tablette. Rapidement, le garçon put se mettre au travail et connecta l'objet à l'ordinateur grâce à un cable emporté, au cas où. L'écran du de la plaque s'alluma avec une icône de chargement. Quelques secondes plus tard, comme si Eric avait le doigt sur la touche d'envoi du message, l'agent reçut un message.

Jericho a écrit:

J'ai.

Une saisie de mot de passe s'afficha sur la tablette, comme sur l'écran qui sortit de veille, en réaction au nouveau périphérique. De nouvelles secondes passèrent avant qu'une confirmation n'arrive :

Frieda a écrit:

Bingo. Vive la fibre.

Soigneusement, le garçon remit tout en place et referma le coffre fort qui émit le même son sourd qu'à l'ouverture. Le tableau fut refermé, et ses affaires rangées dans le sac.

Maxence entrouvrit lentement la porte pour vérifier que personne ne risquait de le voir, et put, rassuré, s'extirper de la pièce en toute discrétion. Il reçut alors un nouveau SMS, d'Amy cette fois :

Amy a écrit:

Nous sommes à la salle de jeu. Nous t'attendons.

Suivant l'indication de sa soeur de mission, le garçon put retourner dans la pièce où tous les autres étaient présents.

Anna remarqua tout de suite l'arrivée de l'agent, alors que William téléphonait.

" Est-ce que ça va mieux ? Tu as des toilettes juste ici tu sais... " fit remarquer la dame pour lui éviter de courir si loin.

" Monsieur Connor appelle votre frère. Si vous êtes malades tous les deux, autant que vous soyez au calme chez vous. C'est dommage que les évènements aient pris cette tournure... "

Nathan était sur ses jeux-vidéo, indifférent à toute l'action autour de lui.

Voila qui était une affaire rondement menée ! En dépit de l'angoisse du garçon qui appréhendait un grain de sable dans cette belle mécanique bien huilée, tout ce passa pour le mieux. Le coffre s'ouvrit sans aucune difficulté et la tablette se trouvait bien à l'intérieur.

Maxence laissa fuser un petit sifflement admiratif en voyant avec quelle maestria Eric put pirater cet équipement. Ceci, ajouté à l'intrusion dans les fichiers de sécurité pour déverrouiller la porte du bureau et trouver le mot de passe du coffre, montrait bien le niveau de compétence atteint par le geek. Il avait déjà l'air de savoir de quoi il parlait quand il donnait ses cours, le Québécois venait d'avoir la preuve qu'en plus, il savait parfaitement de quoi il parlait...

Ayant tout remis soigneusement en place en veillant à respecter scrupuleusement l'état dans lequel le contenu du coffre se trouvait, le jeune agent veilla à effacer toute trace de son passage. Le professeur dormait toujours, affalé dans son fauteuil. À son réveil, il ne devrait se rappeler de rien, vu la quantité d'alcool qu'il avait ingurgité. Seule une petite piqûre à la cuisse trahissait le passage d'un intrus.

Sur le chemin qui le ramenait rapidement à la salle de jeu, Maxence se permit un petit sourire victorieux. La mission semblait connaître un succès complet, malgré la présence d'Amy à ses côtés. Non, il était injuste quand même en pensant ça, la jeune fille avait accompli très correctement sa part du travail, même si elle maquait un peu d'esprit de décision.

Poussant la porte, il vit que sa "soeur" avait rejoint le reste du groupe. À la remarque d'Anna, le gamin eut un regard désolé et bafouilla une excuse.

"Euh, oui, c'est pas pire.", soupira-t-il, mimant une fatigue importante. "Y'a des bécosses au premier aussi ? Je savais pas, j'avais spotté que celles d'en haut... Euh, désolé..."

Voyant Connor téléphoner pour signaler leur état à Eric, Maxence hocha douloureusement la tête, comme si des mouvements trop brusques lui étaient douloureux.

"Merci, j'espère qu'on a pas créé de troubles ?", s'enquit-il, penaud. "C'est Amy qu'a fait les cakes. Elle manque de drill..."

Attendant la fin de la communication téléphonique, le garçon fit un petit signe à un Nathan qui semblait se moquer complètement de ce qu'il se passait dans la pièce.

"On s'revoit au cégep ?", demanda-t-il, espérant que son hôte lèverait au moins la tête de son jeu. "J'suis trop gêné. J'suis jamais callé malade d'habitude..."

" Oh ce n'est pas grave, c'est pour t'éviter d'aller si loin si tu te sens mal... " intervint rapidement Anna qui ne voulait pas culpabiliser le garçon une seule seconde.

Puis à la gêne de celui-ci elle rajouta :

" Tu n'y es pour rien. Tu subis bien assez ce qu'il t'arrive. Vous reviendrez, je suis sûr que Nathan sera ravi. N'est-ce pas Nathan. "

" Hmm... " lança le gamin, concentré dans son jeu.

Lorsque Maxence essaya de tirer le garçon de sa partie, ce dernier tourna à peine la tête pour pointer l'oreille vers lui, sans décoller les yeux.

" C'est bon, c'pas grave. Je m'en fous. "

" Nathan ! " reprit immédiatement Anna.

" Je suis désolée, il joue les durs constamment... Mais je suis sûre qu'il était content de vous voir... "

William raccrocha et se tourna vers les deux agents.

" Eric arrive dès que possible. Il partait. J'ai entendu un morceau de votre conversation. Vous pouvez revenir quand vous voulez. Aucun problème. "

Pendant la vingtaine de minute qui suivit, William força Maxence à reprendre un médicament pour l'aider à supporter le trajet de retour, puis le contrôleur de mission arriva.

Il s'excusa platement auprès des adultes, jouant la gêne de la situation et acquiesça à la proposition de renouvellement d'une après-midi de jeux vidéo avec Nathan. Ainsi, les agents repartirent comme ils étaient arrivés, passant le contrôle d'entrée sans difficulté, et purent retourner à leur hôtel de fortune avant de rejoindre un aéroport sur lequel un avion était affrété pour retourner sur le Campus.

Naturellement, Eric était ravi de la tournure qu'avait prise la mission. Et rien que pour faire bisquer les agents, il ne cessa de se jeter des fleurs comme s'il avait été le seul maillon de la chaîne, avant d'en rire avec Maxence et Amy.

Citation :

Voilà qui conclue cette mission périlleuse ! Félicitations pour la réussite de l'objectif, malgré un Nathan renfermé. Tu peux rajouter 4 points à tes compétences. Merci pour ta régularité, le contenu de tes message tant en quantité qu'en qualité ! Tu peux poster une dernière fois si tu le souhaites, après quoi je conclurai.

Les choses se déroulaient vraiment pour le mieux et leurs hôtes semblaient ne rien soupçonner de ce qu'il s'était tramé durant cet après-midi. Maxence s'était évertué à donner le change jusqu'au bout, mimant son embarras devant une telle situation en garçon fier qui n'aimait pas se voir pris en défaut sur une difficulté physique, mais ne se sentant pas en état de poursuivre leurs activités ludiques.

Le seul point noir avait été l'obligation de devoir ingurgiter une nouvelle purge, censée calmer des maux de ventre imaginaires. La mort dans l'âme, le Québécois avait dû se résoudre à avaler ce nouveau médicament avant de partir.

La suite ressembla en tout point à une manœuvre d'exfiltration classique, une fois la mission remplie. Il était à parier que Connor s'étonnerait peut-être de ne pas les voir revenir chez lui mais que ce "détail" se noierait dans l'indifférence de Nathan qui ne souciait absolument pas de son entourage.

Dans l'avion, il fallut en plus faire face à l'attitude d'Eric qui se posait en seul responsable du succès de la mission comme si l'action des deux agents sur le terrain n'avait été qu'un détail insignifiant. Encouragé par le climat bon-enfant créé par le contrôleur de mission, Maxence répliquait sur le même ton aux vantardises du geek, allant même jusqu'à louer les "qualités" d'Amy dont les talents culinaires seraient reconnus de tous, où du du moins d'une certaine famille de Purton.

Dans peu de temps, le garçon allait retrouver l'ambiance du Campus et les exigences d'un travail assidus, lui faisant certainement regretter la tranquillité relative d'une mission. Au moins, sur le terrain, il n'y avait pas ces devoirs interminables à rendre ou ces épées de Damoclès constamment suspendues au dessus de leur tête en cas de manquement à la discipline.

Finalement, il n'y avait qu'Hazel pour privilégier le travail scolaire à l'aventure d'une mission...

[HRP]Merci à toi pour cette mission dans laquelle Maxence a pu payer de sa personne. [/HRP]

Épilogue

La mission avait été un succès. Les informations contenues dans la tablette avaient été interverties malgré la sécurité du domaine. Celles correctes ont été remises par l'UK Space Agency, grâce à Cherub, à Massive IT dans les délais annoncés. Naturellement, Massive IT ignore tout des évènements survenus pour obtenir les documents.

Spencer Walker ne se souvint pas de grand chose à son réveil, si ce n'est qu'il avait pris quelques verres de trop pour cet après-midi là, en guise de digestif. Il ne remarqua jamais le minuscule trou provoqué par l'aiguille de la seringue l'ayant endormi. Si dans les jours qui ont suivi, il a bien offert les informations sur le satellite, celles-ci sont erronées sans aucune possibilité de le remarquer pour un oeil non averti et sans s'y plonger de nombreuses semaines.

William Connor resta quelques semaines dans le manoir des Walker, tentant comme il le pouvait de remonter le moral de Nathan qui ne sembla pas faire d'avantage d'efforts pour se sortir de cette déprime suite au décès de ses parents. L'homme parti pour des affaires professionnelles, l'enfant fut orienté vers un psychologue qui le reçut de nombreuses fois et parvint à le tirer vers le haut, bien que le garçon ne put naturellement jamais digérer la disparition de sa famille proche.

Lincoln ne comprit jamais pourquoi il avait été convoqué sans raison par l'école un samedi après-midi. Pire que ça, le mail provenant de l'école que la famille avait reçut avait tout bonnement disparu lorsqu'ils retournèrent le voir, détruisant toute preuve à fournir !

Enfin, Maxence profita de quelques jours de constipation suite aux médicaments qu'il avait pris, lui donnant des douleurs plus ou moins violentes à l'abdomen. Heureusement, le transit normal reprit rapidement le dessus.